LutherAllison naît le 17 août 1939 à Widener dans l'Etat de l'Arkansas.
Enfant de choeur, il joue de l'orgue à l'église mais préfère bientôt écouter et jouer le blues en autodidacte sur sa guitare.
A l'âge de 13 ans, il déménage à Chicago. A 16 ans, il écume déjà les bars à blues dans l'espoir d'être invité par une star locale. Il jouera ainsi avec Howlin' Wolf et JamesCotton. Mais c'est Muddy Waters qui lui met le pied à l'étrier alors qu'il n'a que 18 ans.
Il traverses les années 1950 et 60 en tant que musicien de bar. Jusqu'à l'enregistrement d'un premier single en 1965 et d'un premier album "Love Me Mama" sorti chez Delmark Records en 1968.
Sa première grande prestation scénique a lieu en 1969, lors du AnnArbor Blues Festival auquel il participera les 3 années suivantes. A cette époque, il fait le tour des Etats-Unis avec sa guitare et finit par décrocher un meilleur contrat en 1972 chez Motown, dont la spécialité n'est pourtant pas le blues.
Il découvre ensuite l'Europe où il jouit d'un accueil chaleureux: à Montreux dont le meilleur sera gravé sur l'album "Where Have YouBeen: Live In Montreux 1976-1994" (2000). Mais aussi et surtout en France où il emménage en 1977. Durant 15 ans, il ne remettra pas les pieds dans son pays natal. Le blues démodé aux Etats-Unis est apprécié d'un public européen averti qui ne boude pas les longs solos de Luther et les moments où il s'adresse au public avec sa guitare.
Mais Luther s'oriente vers un blues marqué par le rock, notamment sur "LifeIs A Bitch" (1983), ce qui n'est pas du goût des puristes. En 1994, Allison et son agent européen, ThomasRuf, fondent le label Ruf Records. Dans le même temps, Luther signe avec le label de blues Alligator Records pour distribuer ses disques aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs son fondateur, BruceIglauer, qui convaintLuther de revenir jouer aux USA. L'album "SoulFixin' Man" (1994) lui donne l'occasion de redécouvrir et d'élargir son audience en Amérique du Nord au fil des concerts. Allison remporte quatre W. C. Handy Blues Awards. L'album "BlueStreak" ne démentira pas ce succès croîssant.
En pleine tournée, en 1997, Allison se plaint de douleurs au torse et de problèmes respiratoires. Hospitalisé, il découvre qu'il a une tumeur au poumon en phase de métastase. Dans un état comateux, il décède le 12 août 1997 à Paris, laissant un ultime album, "Reckless". Son corps repose près de Chicago.
LutherAllison est l'une des figures du Chicago blues et un chouchou du public européen. Son flambeau a depuis été repris par son fils, Bernard Allison.
Et voila encore quelqu'un qui mérite sa place ici !
Des chansons assez variées et intéressantes , j'aime vraiment beaucoup ce que dégage ce personnage !
La vidéo :) !
On verra ce que son fils Bernard Allison va nous montrer le 10 mars !
Gong est un groupe de space rock fondé par l'australien Daevid Allen, guitariste de Soft Machine à la suite d'un exil forcé en France à partir de 1967.
À la fois délirante, joyeuse et énergique, la musique de Gong allie des mélodies naïves, des rythmes parfois simples et puissants, parfois sophistiqués et des ambiances planantes... L'œuvre la plus reconnue du groupe est la trilogie comportant Flying Teapot, Angel's Egg et You.
Daevid Allen partira à New York en 1974 laissant le groupe au batteur Pierre Moerlen qui orientera le groupe vers le Jazz Rock. Il est difficile de situer le groupe à partir de cette période dans la mesure où Daevid Allen fondera New-York Gong, puis Planet Gong de son côté.
Le succès des débuts ne sera néanmoins retrouvé ni par l'un ni par l'autre.
Un retour à une formation proche des débuts a été opéré en 1991.
Liste des membres :
* Daevid Allen * Laurie Allan * Mireille Bauer * Tim Blake * Bill Bruford * Francois Causse * Mino Cinelu * Brian Davison * Dieter Gewissler * Miquette Giraudy * Burton Greene * Charles Hayward * Steve Hillage * Allan Holdsworth * Rachid Houari * Mike Howlett * Daniel Lalou * Pete Lemer * Patrice Lemoine * Bon Lozaga * Didier Malherbe * Charlie Mariano * Benoit Moerlen * Pierre Moerlen * Francis Moze * Barre Phillips * Jorge Pinchevsky * Pip Pyle * Hansford Rowe * Gilli Smyth * Tasmin Smyth * Christian Tritsch * Jean-paul Vivini * Darryl Way
GONG, un grand nom dans l'univers du rock psychédélique... Désolé cependant pour le peu d'informations... Une petite vidéo ? :)
Eric Clapton est un guitariste, chanteur et compositeur de blues et de rock britannique né le 30 mars 1945 à Ripley, près de Londres.
Né à Ripley, dans le Surrey au Royaume Uni, Eric Clapton est le fils naturel d'un soldat canadien et d'une jeune anglaise de 16 ans. Son père, parti combattre en Europe peu après sa naissance, est ensuite retourné au Canada. Sa mère étant encore trop jeune pour s'occuper de lui, le jeune Eric est confié à ses grands-parents maternels (dont le nom, Clapp, est à l'origine de la fausse rumeur selon laquelle le véritable nom du guitariste serait Clapp). Il sera plus tard définitivement abandonné par sa mère, partie à son tour au Canada au bras d'un autre soldat.
L'histoire de sa naissance resta longtemps un secret de famille, et l'enfant n'apprend qu'à l'âge de 9 ans que ceux qu'il croyait ses parents ne l'étaient pas, et que sa prétendue grande sœur était en réalité sa mère. Le choc est terrible pour Eric.
L'enfance de Clapton ne passe pas sans accrocs - il a plus tard confessé avoir été un "sale gosse". Peu attentif à l'école, il faillit même abandonner l'apprentissage de la guitare - il avait reçu sa première acoustique en cadeau pour ses 13 ans - qu'il jugeait trop difficile ! Postier pour gagner quelques sous, il intègre la classe de design de l'École d'Art de Kingston, dont ses résultats médiocres lui valent d'être rapidement renvoyé.
Encore adolescent, Eric Clapton puise son inspiration musicale - il est finalement parvenu à jouer un peu de guitare - dans le blues américain : Big Bill Broonzy, Muddy Waters, Elmore James, Howlin' Wolf et surtout Robert Johnson, le légendaire bluesman du Mississippi. Surnommé par ses amis "Eric the mod" en référence à ses vêtements qui rappellent le mouvement mod, il commence vers 1962 à fréquenter des clubs de musiciens comme le "Ealing club" de Londres, dans lequel se produisent notamment les Rolling Stones. Il les accompagnera même occasionnellement comme ... chanteur !. Peu confiant à l'époque envers ses talents guitaristiques, il déclare : « J'en fait un peu; j'ai bossé quelques trucs de blues depuis un moment; rien de sérieux.»
C'est pourtant l'apprentissage par cœur d'un album de Chuck Berry qui lui permet finalement d'intégrer en mars 1963 son premier groupe : les Roosters. Il joue avec eux jusqu'au mois d'octobre de la même année, puis, lorsque le groupe se dissout, rejoint Casey Jones And The Engineers en même temps que Tom McGuiness (l'ancien bassiste des Roosters).
Mais cette nouvelle association ne dure qu'un mois : Clapton, qui a déjà acquis une certaine réputation en tant que guitariste, est débauché par les Yardbirds, qui seront son premier groupe véritablement professionnel.
Avec l'arrivée de Clapton, les Yardbirds commencent à véritablement décoller. Petit groupe de rock and roll comme tant d'autres, très influencé par le blues, ils ne jouent aucune composition personnelle, se limitant à des morceaux de blues issus des catalogues Chess, Checker ou Vee-Jay. Succédant aux Rolling Stones comme groupe résident du légendaire Crawdaddy Club de Richmond, ils deviennent un groupe culte parmi les jeunes anglais branchés fans de blues. Leurs premiers simples, I Wish You Would et A Certain Girl, sont des succès relatifs, et ils partent même en tournée en 1963 avec le bluesman américain Sonny Boy Williamson, enregistrant ensemble un album qui sortira plus tard à la fois comme un disque des Yardbirds et de Williamson !
Clapton, de son côté, crée peu à peu son style personnel : façon de jouer bien sûr, synthétisant de manière révolutionnaire les influences de Buddy Guy, Freddie King et B.B. King, mais aussi de s'habiller. Cette forte personnalité, ainsi que ses talents de guitariste (pourtant assez peu mis en avant sur les premiers enregistrements du groupe), lui valent d'en devenir le principal soliste.
Devenant rapidement une figure importante de la scène anglaise, il se fait un surnom : Slowhand, référence ironique à la vitesse, extraordinaire pour l'époque, à laquelle il joue, ou jeu de mots sur slow-hand clap (applaudissements exprimant l'impatience ou le mécontentement du public). Mais en mai 1965, le premier vrai succès du groupe, For Your Love coïncide avec le départ du guitariste, mal à l'aise à cause de cette chanson trop « commerciale ».
En effet, à cette époque, Clapton est encore un fanatique de blues authentique, qui considère comme une trahison de jouer autre chose que des reprises de grands bluesmen. De plus, les paroles de For Your Love sont l'œuvre de l'auteur de variétés Graham Gouldman, connu pour son travail avec des groupes pour adolescents tels que Herman's Hermits ou The Hollies. Recommandant le jeune Jimmy Page à ses collègues, Clapton part donc rejoindre les Bluesbreakers de John Mayall, que nul ne peut soupçonner de trahison envers le blues...
Parti se reposer à Oxford chez Ben Palmer (l'ancien guitariste des Roosters), Clapton ne reste pas inactif très longtemps après son départ des Yardbirds : dès mars 1965, John Mayall lui propose de rejoindre les Bluesbreakers. À l'époque, le groupe est déjà une référence du R&B britannique, Clapton accepte donc la proposition. Echangeant sa Fender Telecaster contre Gibson ES 335 pour un son plus authentique et puissant, Clapton joue avec passion, et assoit sa réputation d'instrumentiste prodige. Ce qui ne l'empêche pas de manquer parfois de sérieux, allant jusqu'à rater certains engagements ... Lassé par la routine des concerts dans les night-clubs, il abandonne en août 1965 les Bluesbreakers pour se joindre à un groupe composite supposé parcourir le monde : The Glands.
L'intention première de ce groupe de « musiciens voyageurs » était de parcourir le monde dans un autobus à deux étages, en jouant un peu partout. Une épopée qui s'achève rapidement en Grèce, d'où ils reviennent sans un sou après avoir eu un accident de la route et s'être presque fait kidnapper à Athènes. Clapton reprend donc dès octobre 1965 sa place au sein des Bluesbreakers ...
Son escapade avec The Glands n'a nullement entamé la réputation de Clapton, qui devient peu à peu une véritable idole, et gagne un nouveau surnom : sur les palissades et dans le métro de Londres fleurit l'inscription « Clapton is God » (Clapton est Dieu). Un nouveau statut difficile à assumer pour le jeune guitariste, qui hésite dans ses déclarations entre la conviction qu'il possède des « pouvoirs » et leur dénégation.
En mars 1966, Clapton, Mayall et les Bluesbreakers enregistrent l'album « John Mayall's Blues Breakers With Eric Clapton ». Considéré encore aujourd'hui comme un monument du British Blues Boom, le disque connaît un grand succès, mais son titre, ambigu, ne satisfait ni les membres des Bluesbreakers, ni Clapton qui trouve que son nom « se voit moins que celui de John Mayall ». Quand l'album sort, Clapton a déjà quitté le groupe. Il vient en effet de former avec Jack Bruce et Ginger Baker un « supergroupe » qui deviendra bientôt Cream.
Formé par trois musiciens déjà très célèbres - Eric Clapton, Ginger Baker et Jack Bruce - Cream est le premier "supergroupe", et l'un des premiers "power-trios" célèbres. Il est aussi pour Clapton l'occasion de développer sa technique de chant et ses talents de guitariste et d'auteur de chansons. Attendu comme un groupe de blues pur et dur, le groupe s'oriente pourtant dès son premier album vers une musique Pop autant inspirée par le psychédélisme que par le blues. Un terrain fertile à partir duquel Clapton crée un style de guitare plus expérimental que jamais : les concerts du groupe sont l'occasion de très longues improvisations à un volume délirant pour l'époque, où Clapton, qui doit assurer à la fois la rythmique et les solos, est forcé de se surpasser.
D'autant que malgré les déclarations enthousiastes de la presse et de leurs proches, l'ambiance n'est pas toujours au beau fixe entre les membres de Cream : leur association se fonde plus sur une rivalité parfois brutale que sur une réelle émulation. Plus tard, Henry Shapiro exprimera clairement la situation : « Cream est mort le jour où ils ont cessé de faire des étincelles entre eux ».
En 1967, la popularité de Clapton est quelque peu entamée par l'arrivée à Londres de Jimi Hendrix, dont le style flamboyant concurrence le sien. Venu en Angleterre, de son propre aveu, pour rencontrer Clapton, le guitariste noir devient rapidement une nouvelle idole, y compris pour Clapton lui-même, les Rolling Stones et les Beatles. Mais Clapton continue à être désigné par tous les sondages des magazines comme le "meilleur guitariste du monde", et le succès d'Hendrix n'empêche pas Cream de vendre près de 15 millions de disques à travers le monde !
Après trois albums, le groupe est cependant victime de l'inimitié qui règne entre ses trois membres, mais aussi des hésitations de Clapton. Ce dernier est en effet très affecté par une critique négative d'un concert de Cream lue dans le magazine Rolling Stone, ainsi que par sa découverte de l'album Music From Bing Pink du groupe américain The Band, qui lui fait penser que le rock and roll est en train de prendre une nouvelle direction. À tel point qu'il tentera, en vain, de joindre le groupe !
Le dernier album de Cream, Goodbye, disque live postume, parait donc en 1968. Il contient, entre autres, la chanson Badge, première collaboration de Clapton avec son ami George Harrison, célèbrissime guitariste des Beatles. Clapton jouera ensuite le solo de While My Guitar Gently Weeps, chanson de Harrison figurant sur l'"album blanc", devenant ainsi le premier - et le seul - musicien extérieur au groupe à jouer de la guitare sur un disque des Beatles. Lorsqu'en janvier 1969, Harrison quitta brièvement le groupe en plein milieu de l'enregistrement de Let It Be, John Lennon proposera même que Clapton le remplace !
Après la séparation de Cream, Clapton fonde un nouveau supergroupe, Blind Faith, avec l'ex-organiste et chanteur de Traffic Steve Winwood, à qui s'ajoute (après que l'industrie du disque ait décidé d'accélérer les choses) l'ex-Cream Ginger Baker. La frénésie que déclenche chez les fans la création de ce nouveau groupe dépasse encore celle suscitée par la formation de Cream. Blind Faith apparaît pour la première fois en public devant une foule de 100 000 personnes à Hyde Park, le 7 juin 1969. Mais les musiciens, en particulier Clapton, semblent tendus, et beaucoup parmi le public sont déçus. Le groupe part ensuite pour une tournée américaine à guichets fermés, puis enregistre son unique album éponyme. Le disque est réalisé si rapidement que sa face 2 ne comporte que deux chansons, dont une improvisation de 15 minutes !
Jamais vraiment à la hauteur des attentes de Clapton comme du public, Blind Faith est dissout après moins d'un an d'existence, et Clapton, décidé à rester un peu plus dans l'ombre, cherche des musiciens pour réaliser son rêve, jouer une musique plus proche de celle du Band
Pendant l'expérience Blind Faith, Eric Clapton a fait la connaissance de Delaney et Bonnie, un couple de musiciens « simples, naturels, libres et pas du tout vaniteux », qui prennent simplement plaisir à jouer : tout le contraire des « supergroupes » dont il est si fatigué. Il décide donc de les rejoindre, et les accompagne comme simple guitariste pour une tournée européenne. Au cours de ce voyage, Clapton s'ouvre à des influences musicales très diverses : musique sud-américaine, ballades, chansons lentes, chansons d'amour, thèmes Country, qu'il exploitera par la suite.
Mais la période « Delaney, Bonnie and Friends » est de courte durée : en septembre 1969, Clapton est entré un peu plus dans le cercle très restreint des Beatles en participant à un concert donné par John Lennon et Yoko Ono. Delaney et Bonnie ne l'acceptent pas, et la séparation intervient en 1970.
Commence alors une période de quelques mois au cours de laquelle Clapton, privé de groupe, n'en reste pas pour autant inactif : encouragé à chanter par Delaney, il enregistre en 1970 son premier album solo, sobrement intitulé Eric Clapton, avec quelques amis musiciens dont Leon Russel et Stephen Stills. L'album rempore un certain succès commercial, montant jusqu'à la 18e place des charts américains. Il joue également sur plusieurs disques d'amis, comme le célèbre All Things Must Pass de George Harrison (même si, pour des raisons contractuelles, son nom n'apparaîtra pas sur la pochette avant plusieurs décennies) ou le premier album du Plastic Ono Band de John Lennon et Yoko Ono.
Fin 1970, Clapton débauche la section rythmique de Delaney & Bonnie (le clavieriste Bobby Whitlock, le bassiste Carl Radle et le batteur Jim Gordon) et forme un nouveau groupe, Derek and the Dominos. Fatigué de son statut de star adulée, il a en effet envie de se couler dans un groupe dont il ne serait qu'un membre parmi d'autres. Le groupe entre rapidement en studio pour enregistrer son premier album, aujourd'hui considéré par beaucoup comme le chef d'œuvre de Clapton.
Les séances n'ont commencé que depuis quelques jours lorsqu'il rencontre le guitariste Duane Allman à un concert de son groupe, le Allman Brothers Band. Les deux musiciens, qui ne se connaissent que de réputation, jouent ensemble une séances impromptue (qui est enregistrée, et sortira bien plus tard, sur l'édition anniversaire 3 CD de l'album Layla), et tombent immédiatement amoureux, chacun de son côté, du jeu de l'autre. Allman est donc invité à devenir le cinquième Domino, et l'album du groupe devient principalement l'œuvre des deux guitaristes, dont les phrases s'entremèlent, s'imitent et s'émulent sans cesse.
L'autre aspect essentiel de cet album, intitulé Layla and other assorted love songs, se trouve dans la chanson titre, Layla, qui sera deux ans plus tard, un grand tube partout dans le monde. L'hstoire de ce morceau commence en mars 1964, lorsque George Harrison rencontre le jeune mannequin Pattie Boyd sur le tournage de A Hard Day's Night, le premier film des Beatles. C'est le coup de foudre, et ils finissent par se fiancer. Clapton, lui, a fait la connaissance du couple pendant l'été 1967 ; George et lui sont rapidement devenus de grands amis, mais leur amitié ne se limite pas à des goûts musicaux communs : très vite, Clapton tombe à son tour amoureux de Pattie. Non partagée à l'époque, cette passion deviendra le thème de Layla, un prénom suggéré à Clapton par la lecture d'un livre persan, The Story of Leïla and Majnun du poète Nizami, qui raconte l'amour passionné d'un homme pour une femme mariée.
La suite de la carrière du groupe est cependant nettement mois brillante : ravagé par la nouvelle de la mort de Jimi Hendrix, Clapton commence à augmenter sérieusement sa consommation de drogues et d'alcool. L'accueil mitigé réservé à Layla ... n'arrange rien. Pire encore, Duane Allman meurt brutalement d'un accident de moto le 29 octobre 1971, juste avant le début de la tournée américaine de Derek and the Dominos. Effondré, Clapton passe toute la tournée dans un brouillard permanent de drogue. Il en ressortira pourtant un album live étonnement bon, In Concert. Cela n'empêchera pas le groupe de se désagréger pendant l'enregistrement de son second album, les egos des musiciens étant exacerbés par les drogues.
Les années suivantes, une véritable malédiction semblera poursuivre les anciens Dominos : le bassiste Carl Radle sombre dans l'alcool et la drogue, qui finiront par le tuer en 1981, tandis que le batteur Jim Gordon tue sa mère à coups de marteau lors d'une crise de schizophrénie. Condamné à 14 ans de prison, il fut plus tard placé dans une institution pour malades mentaux, où il vit toujours aujourd'hui.
Au début des années 70, la vie de Clapton devient pour le moins chaotique : la fin tragique de Derek and the Dominos, groupe qui avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices, et son amour malheureux pour Patty Boyd plongent le musicien dans la déprime. Il cesse d'enregistrer et d'apparaître publiquement, et se retire dans sa résidence du Surrey. Plus grave, il commet la même erreur tragique que nombre de musiciens de son époque, en cherchant consolation et oubli dans l'héroïne. Commence une terrible période de dépendance à cette drogue qui le marquera à vie : durant trois ans, Clapton n'enregistre pas, et ne sort de sa retraite qu'à quelques rares occasions comme le concert pour le Bangladesh organisé par George Harrison en août 1971. Le public peut alors avoir un apperçu de l'état de délabrement de sa santé : Clapton s'évanouit sur scène, et doit être réanimé avant de continuer à jouer.
C'est un autre musicien qui l'aidera à sortir de cette spirale infernale : Pete Townshend, guitariste des Who et ami de Clapton fonde un singulier supergroupe (2 ex-membres de Blind Faith, 2 ex-Traffic, plus Ron Wood, Townshend lui même et quelques autres) et pousse Eric à en prendre la tête pour deux concerts au Rainbow Theatre de Londres en janvier 1973. Clapton y apparaît diminué, son jeu abîmé par ses trois années de dépendance, mais il est bien vivant, et Townshend atteint son but : lui montrer qu'il peut encore s'en sortir. Le concert produit l'effet escompté : Clapton suit ensuite une cure de désintoxication, et parvient à surmonter son addiction à l'héroïne. Mais ses problèmes personnels ne sont pas terminés : s'il est parvenu à se débarrasser de son problème de drogue, il retombe encore régulièrement dans l'alcoolisme, malgré des succès discographique qui s'enchaînent.
Libéré de l'héroïne, ayant entamé une liaison avec Patty Boyd-Harrison (qui finira par l'épouser en 1979), Clapton monte en 1974 un groupe pour enregistrer un nouvel album solo, 461 Ocean Boulevard. Inspiré par son voyage en Jamaïque l'année précédente, au cours duquel il avait rencontré le jeune et encore inconnu Bob Marley, le disque comprend peu de solos de guitare, préférant mettre l'accent sur la qualité des chansons. Il remporte un très grand succès et, grâce à la reprise de I Shot the Sheriff, lance à la fois la carrière internationale de Marley et la vague du Reggae en Occident.
Les années suivantes voient Clapton continuer à sortir des albums, qui se situent musicalement dans la lignée de 461 ... plutôt que de Derek and the Dominos : peu de solos et des chansons mieux écrites. Clapton veut dépasser sa réputation de "plus grand guitariste du monde" (le titre original et ironique de l'album There's one in every crowd de 1975) pour devenir un auteur de chansons reconnu. Mais cette nouvelle tendance n'est pas toujours comprise par le public, et les albums remportent des succès inégaux, le plus réussi, de l'avis des médias comme du public, étant Slowhand, qui contient les tubes Wonderful Tonight (une chanson d'amour inspirée par Patty Boyd) et Cocaine (une reprise du bluesman blanc J.J. Cale)
Mais les ennuis de Clapton ne sont pas terminés pour autant : le musicien continue à boire bien plus que de raison, et en 1976, déclenche une violente polémique en tant des propos à tendance raciste lors d'un concert à Birmingham. Considérant le Royaume Uni comme "trop plein", il appelle le public à voter pour le politicien d'extrême droite Enoch Powell, afin d'éviter que le pays ne devienne une "colonie noire". Ces propos, qui font écho à ceux d'artistes comme David Bowie ou Siouxsie Sioux à la même époque, provoquent un tollé général, et sont sans doute pour beaucoup dans la création du mouvement anglais Rock Against Racism. Refusant à l'époque de revenir sur ses déclarations, et affirmant (dans une interview à Q Magazine) ne pas voir de contradiction entre elles et son amour pour la musique noire, Clapton finira par les attribuer à son état passablement alcoolisé au moment des faits.[5] "Quand j'ai dit ça, j'étais complètement ivre. Et comme tous les gens ivres, je racontais n'importe quoi. Quel crédit peut-on porter aux propos d'un poivrot ? Moi ce qui m'étonne le plus, ce n'est pas ce que j'ai pu dire, mais c'est d'avoir été capable de jouer ensuite !".[6] D'autre part, de nombreux faits vont contre la thèse d'un Eric Clapton chanteur du racisme : outre les inspirations noires prééminentes dans sa musique, il a partagé la scène à de très nombreuses reprises avec des artistes noirs (Buddy Guy, B.B. King, Robert Cray, et plusieurs membres de son propre groupe de scène), et a eu une liaison avec le top model noir Naomi Campbell.
A la fin des années 1970, l'alcoolisme de Clapton devient critique, et il doit être hospitalisé, puis à suivre une cure à Antigua (il y installera plus tard un centre de désintoxication entièrement financé par lui, le Crossroad Center). Comme pour la plupart des autres musiciens légendaires des années 60, les années 80 ne sont pas la meilleure période de Clapton : les quelques disques qu'il réalise doivent se plier à la mode des synthétiseurs et des boîtes à rythme. Ce qui n'empêche pas August, sorti en 1986 et produit par Phil Collins, d'être l'un de ses plus grands succès. Il part ensuite pour une tournée de deux ans aux côtés de Collins et remporte des récompenses pour son travail (dont le British Academy Television Award pour ... la B.O. de la série Edge of Darkness, diffusée par la BBC en 1985). L'album Journeyman, enregistré en 1989 avec l'aide de pointures comme George Harrison, confirme aux yeux du public la renaissance artistique de Clapton.
Mais, encore une fois, le guitariste n'a guère le temps de profiter de son succès. En 1985, il a rencontré Yvonne Khan Kelly, avec qui il a eu une petite fille, Ruth. Cette liaison, puis celle avec le mannequin italien Lory Del Santo, qui lui donne en 1986 un fils, Conor, mènent à son divorce de Pattie Boyd en 1988.
Puis, deux tragédies majeures affectent Clapton au cours du début des années 1990. Tout d'abord, la mort, le 27 août 1990, du guitariste Stevie Ray Vaughan, alors en tournée avec Clapton. Vaughan se trouve avec deux membres de son équipe dans un hélicopère qui s'écrase lors d'un trajet entre deux concerts. Clapton est d'autant plus choqué qu'il devait initialement faire partie du vol, avant de laisser sa place à Stevie Ray Vaughan.
Pire encore, le 20 mars 1991, son fils Conor, âgé de quatre ans, meurt brutalement des suites d'une chute du 53e étage, par la fenêtre de l'appartement de Clapton. Effondré, celui-ci racontera ses émotions dans la chanson Tears in Heaven.
En 1991, Eric Clapton pousse son vieil ami, l'ex Beatle George Harrison, à reprendre la route. Ils commencent par une tournée au Japon où Eric et George reprennent les vieux standards de ce dernier. Une tournée européenne est prévue mais avortée. Un enregistrement en public est cependant disponible : Live In Japan.
Mais le véritable grand retour de Clapton sur la scène musicale se fait en 1992 avec l'album Unplugged, où il reprend en public et en acoustique des standards de Blues et ses propres chansons. L'album, qui contient notamment une version de Layla qui deviendra un tube, remporte un immense succès. Le guitariste confirme ce retour à ses premières amours musicales en 1994 avec l'album From The Craddle, entièrement constitué de reprises de vieux (voire très vieux) morceaux de Blues. Clapton y démontre sa maîtrise hors du commun de tous les styles de Blues à la guitare électrique, et le disque est le plus grand succès commercial de l'année 1994.
Les années suivantes, Clapton partage son temps entre des collaborations avec Carlos Santana et B. B. King, qui remportent un immense succès, et des albums de musique électronique (Retail Therapy en 1997, puis Pilgrim en 1998), qui déchaînent beaucoup mois d'enthousiasme. Sortant régulièrement des nouveaux albums suivis de tournées, le guitariste semble même avoir trouvé un certain bonheur conjugal et domestique auprès de Melia McEnery, qu'il a épousée en 2002.
En 2002, Clapton organise et dirige le Concert for George au Royal Albert Hall de Londres , en hommage à son ami de toujours George Harrison, mort d'un cancer un an plus tôt. Le concert réunit notamment Paul McCartney, Ringo Starr, Jeff Lynne, Tom Petty et Ravi Shankar.
En 2005, Eric Clapton reforme Cream avec Jack Bruce et Ginger Baker pour une série de concerts qui se tiennent les 2, 3, 5 et 6 mai au Royal Albert Hall de Londres. Les concerts sont enregistrés et font l'objet d'une publication sous forme de DVD et CD à la fin de la même année.
Parmi les albums sortis par Clapton ces dernières années, on remarque entre autres Me & Mr Johnson (2004), disque de reprises du bluesman Robert Johnson, qui est depuis toujours la plus grande influence du guitariste, et sa collaboration récente (novembre 2006) avec la légende du Blues blanc J.J. Cale, The Road to Escondido.
Un trés long parcours pour ce guitariste trés talentueux qui a su rester trés modeste et encourager les debutants dans le domaine du BLUES !
Godspeed You! Black Emperor (anciennement Godspeed You Black Emperor!, connu également sous les acronymes GY!BE et GYBE!) est un groupe de post-rock canadien basé à Montréal, Québec.
Créé en 1994 par Efrim Menuck et Mauro Pezzente, Godspeed You Black Emperor! tire son nom d’un documentaire japonais en noir et blanc nommé God Speed You! Black Emperor de Mitsuo Yanagimachi décrivant les exploits d’une bande de motards, les Black Emperors. Cette même année, le groupe auto-produit All Lights Fucked on the Hairy Amp Drooling, une musicassette distribuée à seulement 33 exemplaires.
De deux membres initalement, le groupe est passé à une quinzaine sur la période 1995-1998. Durant celle-ci, en 1997, pour le label Constellation Records, le groupe enregistre f#a#∞, qui sort en vinyle en édition limitée de 500 exemplaires ; Kranky le réédite l’année suivante en CD avec plusieurs modifications.
C’est seulement en 1999 avec la sortie de Slow Riot for New Zerø Kanada, sorti en vinyle et en CD sur le même modèle (mais sur deux labels différents) que leur précédente production que le groupe sort de l’anonymat, grâce au soutien de The Wire et de John Peel, et particulièrement après avoir fait la couverture du célèbre magazine britannique NME. C’est également à partir de cette date que le groupe s’est réduit à ses neufs membres actuels apres le depart durant la tournee 1998 de Mike Moya et son remplacement par Roger Tellier-Craig.
En 2000 et 2002 sortent deux nouveaux albums, Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven et Yanqui U.X.O.. Depuis 2002, aucune nouvelle production n’est parue, les membres du groupe étant occupés par leur autres projets, notamment A Silver Mt. Zion ou Fly Pan Am.
Ce groupe est généralement classé comme appartenant au mouvement post-rock, bien qu’il n’appartienne à aucun cadre réel et présente un large panel d’influences, allant du rock progressif au punk et de la musique classique à l’avant-garde. Ses productions consistent généralement en un nombre restreint (2 à 4) de morceaux durant de 10 à 30 minutes divisés en mouvements, parfois mentionnés sur la pochette. Les instruments utilisés ont varié en fonction du nombre de membres, mais la musique est restée basée sur guitare électrique - guitare basse - cordes - percussions, avec des utilisations occasionnelles de glockenspiel ou de cor d'harmonie. Les morceaux sont régulièrement introduits par des séquences parlées enregistrées par le groupe en Amérique du Nord.
Ouvertement et activement anti-capitaliste, Godspeed You! Black Emperor communique peu avec les médias, particulièrement avant 2002. Efrim Menuck, bien qu’il réfute ce titre, est présenté comme le meneur du groupe, en partie car c’est majoritairement lui qui interagit avec la presse.
Bien que GY!BE s'éloigne un peu du rock proprement dis, le mélange de guitares dissonantes, violon, violoncelle qui alternent passages atmosphériques et envolées épiques, nous "retournent" le cerveau ^^
The Dead Flag Blues
"the car's on fire and there's no driver at the wheel and the sewers are all muddied with a thousand lonely suicides and a dark wind blows..."
"Harmlessly passing your time in the grassland away Only dimly aware of a certain unease in the air You better watch out There may be dogs about I've looked over Jordan and I have seen Things are not what they seem. What do you get for pretending the danger's not real Meek and obedient you follow the leader Down well trodden corridors into the valley of steel What a surprise! A look of terminal shock in your eyes Now things are really what they seem No, this is no bad dream. The Lord is my shepherd, I shall not want He makes me down to lie Through pastures green he leadeth me the silent waters by With bright knives he releaseth my soul He maketh me to hang on hooks in high places He converteth me to lamb cutlets For lo,m he hath great power and great hunger When cometh the day we lowly ones Through quiet reflection and great dedication Master the art of karate Lo, we shall rise up And then we'll make the bugger's eyes water. Bleeding and babbling we fell on his neck with a scream Wave upon wave of demented avengers March cheerfully out of obscurity into the dream. Have you heard the news? The dogs are dead! You better stay home And do as you're told
Comment ne pas parler du meuilleur groupe qui existe actuellement sur terre !
Red Hot Chili Peppers (RHCP ou Red Hot pour les fans) est un groupe de rock californien, fondé en 1983, qui mêle des éléments de funk, rock et jazz fusion.
Leurs premières chansons étaient faites d'une fusion de funk, de punk et de rap… Après la mort tragique du guitariste Hillel Slovak, les Red Hot Chili Peppers ont commencé à écrire des textes plus profonds, accompagnés de mélodies plus complexes et recherchées.
Les Red Hot Chili Peppers sont principalement connus pour cinq choses : le jeu puissant de "Flea" à la basse, leur précision musicale, des paroles uniques, leur style vestimentaire tout aussi unique (en anglais, on parle de shants, contraction de shorts et pants) et leur tendance à jouer torses nus, voire complètement nus, seulement vêtus d'une chaussette sur leur sexe.
Le style de "Flea" à la basse s'inscrit dans la tradition funk rock, empruntant beaucoup à des artistes comme Bootsy Collins de Parliament-Funkadelic, John Paul Jones de Led Zeppelin ou Darryl Jennifer de Bad Brains. La basse est l'instrument qui donne le rythme des chansons des Red Hot. Toutefois, les performances à la basse de Michael Balzary (Flea), qui faisaient la force des premiers albums, ont été fortement réduites depuis l'album Mother's Milk, avec notamment une utilisation plus parcimonieuse du slapping. Le jeu de basse de Flea reste cependant un pilier du son des Red Hot Chili Peppers, l'utilisation de cet instrument ayant une part essentielle de la composante musicale des morceaux, là où, d'ordinaire, la basse n'à qu'un rôle d'accompagnement. La ligne de basse de "Coffee Shop" de l'album One Hot Minue sera à tout jamais gravée dans les mémoires de toute une génération de bassistes.
Le style à la guitare, différent en fonction des quatre guitaristes qui ont enregistré des albums avec les Red Hot, Jack Sherman, Hillel Slovak, Dave Navarro et John Frusciante, emprunte d'une manière générale beaucoup au style de Jimi Hendrix avec un son déformé. Mais les similitudes s'arrêtent ici. Jack Sherman, qui ne joue qu'en tant que remplaçant d'Hillel Slovak sur le premier album du groupe, essaie de se rapprocher au maximum du style de celui-ci puisque c'est Slovak qui a composé la plupart des titres que Sherman a enregistrés. Slovak, quant à lui, a un jeu basé sur des sons plutôt blues et funk et est un des moteurs du groupe jusqu'à sa tragique disparition par overdose. Frusciante, considéré comme LE guitariste des Red Hot, apporte lui plus de mélodie et de profondeur, Navarro a amené un style plus proche du rock progressif et du heavy metal.
Durant les premières années, Jack Irons, membre d'origine du groupe, et son remplaçant sur les deux premiers albums, Cliff Martinez, étaient les batteurs des Red Hot bien que Chad Smith était présent avec le groupe dès la fin des années 80. Lors de son audition, il avait surpris le groupe avec un jeu très énergique. Après la sortie de Blood Sugar Sex Magik, il sera même considéré comme l'un des meilleurs batteurs de rock, dans la lignée d'un John Bonham à la sauce funky.
Anthony Kiedis est, grâce à ses divers talents dans plusieurs styles, un chanteur à part dans l'univers du rock. Il est capable d'interpréter des morceaux de rap d'une façon tout à fait originale en suivant la mélodie et non pas le rythme, comme sur un morceau de rap traditionnel. Certains passages de chansons sont parlés, style caractéristique de Blood Sugar Sex Magik, d'autres sont chantés, à noter que la qualité et la diversité de ceux-ci se sont largement améliorés depuis l'album Freaky Styley, même si son chant souffre parfois d'inégalité sur scène, l'endroit où malgré tout les Red Hot prennent leur entière dimension. Tout cela donne une autre dimension aux chansons des Red Hot.
Le groupe est unique par le fait qu'il a été l'un des premiers au monde à fusionner le punk et le funk, ou des sons "blancs" avec des sons "noirs" bien qu'existaient déjà dans les années 80 des groupes de hip-hop blancs comme les Beastie Boys. Le groupe a ainsi réussi à réunir un public noir et un public blanc sur de la musique rock. Il a également élargi l'audience du rap au public blanc. De plus, avec Faith No More, Rage Against The Machine ou Fishbone qui ont à peu près le même style, on considère les Red Hot comme l'un des groupes ayant le plus influencé le nu metal, un nouveau genre musical apparu à la fin des années 90. Même si la plupart de leurs fans ignorent beaucoup de choses de l'histoire du groupe à la fin des années 80, c'est le point d'appui du travail plus renommé des années 90 et 2000.
Tout commence en 1983 à Los Angeles, un groupe de potes du lycée Fairfax composé d'Anthony Kiedis (chant), Hillel Slovak (guitare), "Flea"(basse) et Jack Irons (batterie) est invité à se produire dans un bar à strip-tease miteux de L.A. Ils ont une chanson et la tête pleine de LSD lorsqu'ils commencent leur set. Voyant qu'ils se font voler la vedette par les strip-teaseuses, ils décident d'effectuer un rappel complètement nu avec juste une chaussette sur le sexe. C'est un succès qui va leur permettre de reproduire l'expérience et de déclencher une hystérie collective qui va vite faire le tour de la ville. Alertés par la furie autour du groupe (nommé à l'origine Tony Flow and the Miraculously Majestic Masters of Mayhem), EMI va leur proposer un contrat. C'est alors le début d'une longue série de malheurs qui frappera le groupe de longues années.
En effet, alors qu'ils s'apprêtent à enregistrer leur premier album, Hillel et Jack décident de quitter le groupe, qu'ils considèrent comme une blague, pour se concentrer sur leur autre groupe What Is This? qui a aussi obtenu un contrat. Ils seront remplacés par Jack Sherman à la guitare et Cliff Martinez à la batterie. L'alchimie disparue, le groupe pond un album médiocre, massacré par la production d'Andy Gill (idole du groupe et guitariste de Gang of Four avec qui ils se disputaient régulièrement). L'album Red Hot Chili Peppers, qui marque la naissance de la fusion et qui sort en 1984, est un échec, on ne retrouve pas sur l'album l'aura dégagée par les performances live du groupe. La tournée qui suit n'arrange pas les choses, Jack Sherman ayant de plus en plus de problèmes avec les autres membres ce qui le pousse à quitter les Red Hot. Ainsi Hillel Slovak décide alors de quitter What Is This? pour revenir au sein du groupe de ses amis au début de l'année 1985.
C'est alors que George Clinton, parrain du funk, créateur, leader et chanteur de Parliament Funkadelic, reprend en main la production pour la sortie de leur deuxième album Freaky Styley. L'album est meilleur mais le succès n'est toujours pas au rendez-vous. La critique, dérangée par le fait qu'un groupe de blancs puisse faire du rap et du funk, s'acharne sur le groupe, seul le titre "Hollywood (Africa)" connaît un succès correct en Europe grâce à la sortie en single, mais il n'a pas eu le même impact aux États-Unis. Martinez décide à son tour de quitter le groupe et rend ainsi sa place au membre d'origine Jack Irons au début de l'année 1986.
En 1986, le retour de Jack Irons rend au groupe son alchimie originelle et les Red Hot sortent en 1987 l'album The Uplift Mofo Party Plan, produit par Michael Beinhorn. Cet album, qui reste le seul enregistré par les quatre membres d'origine du groupe, est le premier à avoir fait son entrée au Billboard Top 200, à la 147ème place. Le groupe commence à véritablement faire parler de lui et les chansons "Fight Like a Brave" ou "Behind the Sun" commencent timidement à passer à la radio.
Mais les problèmes de drogue au sein du groupe, présents tout au long de la décennie, s'intensifient et éclatent au grand jour durant la tournée suivant ce troisième album. En effet, sous l'emprise de la drogue, Hillel réalise des performances médiocres. Pourtant les autres membres choisissent de ne pas le virer et lorsque le groupe entame en mai 1988 sa première tournée en Europe, les choses semblent rentrées dans l'ordre et Slovak désintoxiqué. Mais peu de temps après le retour des quatre californiens aux États-unis, Hillel Slovak est retrouvé mort dans son appartement le 27 juin 1988 d'une overdose d'héroïne. Déboussolé, Jack Irons quitte le groupe, il ne veut plus continuer après la mort de son ami. Leur passion pour la musique plus forte que tout, Anthony et Flea décident de continuer l'aventure et engagent temporairement Duane "Blackbyrd" McKnight au poste de guitariste et D.H. Peligro à la batterie. Après ce court intermède, ils engagent deux nouveaux musiciens pour former le line up actuel. À la guitare, s'impose un fan de 18 ans nommé John Frusciante qui les a bluffés par son jeu et qu'ils ont réussi à embaucher juste au moment où il passait une audition pour leurs amis de Théolonious Monster qui allaient le faire signer. Côté batterie, le groupe engage Chad Smith, dernier candidat d'une audition organisée par les Red Hot.
La nouvelle formation entre alors en studio pour l'enregistrement de Mother's Milk qui sort en 1989 et qui sera un véritable succès, grâce notamment aux tubes "Higher Ground" ou "Knock Me Down". Le groupe parvient ainsi à s'exporter en Europe. Le mélange de funk, rap, métal et jazz qui compose cet album dédié à la mémoire d'Hillel leur permet de se faire connaître du grand public. S'ensuit alors une tournée de neuf mois à travers les États-Unis et l'Europe.
Bien que Mother's Milk soit un événement marquant de leur carrière, les Red Hot refusent souvent, aujourd'hui encore, de jouer des chansons de cet album, notamment parce que John n'aimait pas son travail de l'époque et sa façon de jouer. Cependant l'album est considéré par les fans de longue date du groupe comme l'un des meilleurs.
En 1990, le groupe quitte EMI pour Warner Bros. Records où ils préparent avec leur nouveau producteur Rick Rubin (avec qui ils travaillent toujours depuis) leur chef-d'œuvre, Blood Sugar Sex Magik. L'album, qui doit beaucoup au talent incroyable de John Frusciante, sort en 1991 et connaît un succès interplanétaire qui propulse les Red Hot Chili Peppers du rang de groupe culte à celui de plus grand groupe du moment, et ce grâce à des titres comme "Give It Away" (leur première chanson classée n°1) ou encore "Under the Bridge". Ces tubes font de lui un des meilleurs albums des années 90. Le succès croissant du rock alternatif sur les ondes, accompagné du soutien accru de leur label, permettent au groupe californien d'écouler sept millions de copies de l'album rien qu'aux États-unis. Aujourd'hui encore, l'album est souvent considéré comme le meilleur du groupe.
Le groupe est au sommet et tourne avec des premières parties telles que Nirvana, Pearl Jam ou Smashing Pumpkins, malheureusement, ce succès a aussi des inconvénients. Le statut de superstar auquel ils se sont retrouvés propulsés était difficile à supporter pour John Frusciante, qui traversait alors une crise existentielle. Cela eut pour effet de dégrader ses relations avec les autres membres du groupe jusqu'à ce qu'il décide en mai 1992 de les quitter en pleine tournée à Tokyo. Peu de temps après son départ John sombre dans la drogue. Sa dépendance à l'héroïne et à la cocaïne a d'ailleurs failli atteindre un point tragique en 1997.
La première difficulté, après le départ de John, fut de lui trouver un remplaçant. Arik Marshall est d'abord appelé pour se produire avec les Red Hot au festival Lollapalooza en 1992, puis en 1993 ils font appel à Jesse Tobias. Ce n'est qu'avec Dave Navarro, ancien guitariste de Jane's Addiction, qu'ils trouvent un remplaçant stable.
Le groupe enregistre alors One Hot Minute, qui sort en 1995, seul album où Dave Navarro est présent. Ce nouveau guitariste donne une nouvelle dimension au style punk funk du groupe. Malheureusement, de nombreux journalistes critiquent le manque d'alchimie entre Navarro et les autres membres du groupe, comme on la trouvait à l'époque de John.
One Hot Minute surprend par sa noirceur, on retrouve le mélange de différents genres mais cette les riffs de guitares sont un peu plus violents, et One Hot Minute est considéré par certains comme un album hard rock, ce qui n'est pas forcement vrai. Les chansons sont parmi les plus longues jamais enregistrées par le groupe.
Malgré la critique, il séduit le grand public. Quatre millions d'exemplaires sont vendus dans le monde, dont deux millions aux États-Unis. Certains singles atteignent la tête des charts, comme "My Friends" ou "Aeroplane" . "Love Rollercoaster", reprise des Ohio Players pour la bande originale de Beavis and Butt-Head se font l'Amérique,qui ne figure pas sur l'album connait aussi un certain succes. L'album est considéré par Philippe Manoeuvre, célèbre journaliste de Rock & Folk, comme l'un des 101 meilleurs albums de tous les temps.
Mais la formation ne pouvait pas durer, l'ambiance au sein du groupe ne cessant de se détériorer et les problèmes de Kiedis et de Navarro avec la drogue pesant également très lourd sur le groupe, à la fin de l'année 1997, Dave Navarro et Flea jouent ensemble sur la tournée de Jane's Addiction qui venait de se reformer, tandis que la création musicale était au point mort chez les Red Hot Chili Peppers. Après quatre ans de collaboration avec les Red Hot, Navarro les quitte au début de l'année 1998 pour se consacrer à ses propres projets musicaux.
Les autres membres du groupe considèrent ajourd'hui One Hot Minute comme une exception dans leur carrière. Après le départ de Navarro, les Red Hot ont cessé de jouer les chansons qui ne correspondaient pas au style de John Frusciante, ce qui désolé beaucoup de fans. Le guitariste prétend même n'avoir jamais entendu l'album.
C'est alors que l'inattendu se produit. John Frusciante, le guitariste prodige, réintègre le groupe. Après une cure de désintoxication et deux albums solo, il est revitalisé et remotivé et il reprend le chemin des studios avec ses anciens compagnons, pour sortir en 1999 un nouveau chef-d'œuvre, le magnifique Californication, toujours produit par Rick Rubin. L'album, encensé, signe le retour en force d'un groupe majeur qui tourne à présent autour du génie de John Frusciante. Il nous livre de nombreux tubes tels que "Californication", "Scar Tissue" ou "Otherside". Californication est leur album le plus vendu à ce jour avec 15 millions d'exemplaires à travers le monde. Durant les deux années suivantes, ils partent alors en concert et donnent à cette occasion leurs plus grands shows, à l'image de celui de Moscou, où ils se produisent devant 200 000 personnes. En 2001, ils sortent leur premier DVD live, Off the Map.
De retour en studio en novembre 2001, les Red Hot nous reviennent en 2002 avec By the Way, album très mélodique où le funk disparaît pour laisser place à des chansons très pop qui montrent la maturité du groupe. L'album se vend bien et offre les tubes "By the Way", "Can't Stop", "The Zephyr Song", ainsi que le chef-d'œuvre "Venice Queen", qui clôt l'album.
Ils repartent ensuite pour une tournée de deux ans, au cours de laquelle ils sortent en 2003 leur deuxième DVD live, Live at Slane Castle, et enregistrent de nouvelles chansons pour leur best-of, Greatest Hits. En 2004, ils sortent leur premier album live, Live in Hyde Park, enregistré la même année durant leurs performances dans Hyde Park à Londres. Les trois concerts (19, 20 et 25 juin) ont établi un nouveau record du monde dans l'histoire de la musique. Ils ont en effet rapporté 9 115 282 £ et attiré 258 000 spectateurs. EMI décide alors de rééditer leur 4 premiers albums en version remasterisée avec des bonus (lives, démos, rares) .
Le 6 octobre 2004, Anthony Kiedis sort son autobiographie, Scar Tissue, dans laquelle il livre des détails sur ses amis, ses amours, sa lutte contre la drogue, sa passion pour la musique. Le livre contient également les paroles de certaines chansons, ainsi que l'histoire derrière chacune d'elles.
Le groupe sort en mai 2006 Stadium Arcadium, véritable retour aux sources du groupe et mélange de genre avec des morceaux funk et d'autres plus mélodiques. Outre le fait qu'il s'agit du premier double album du groupe, c'est aussi la première fois que le groupe enchaîne 3 albums consécutifs avec la même formation. Toujours produit par Rick Rubin, l'album a pour premier single le tube "Dani California".
Celui-ci a fait l'objet d'une polémique. En effet, Dan Gaffney, un animateur de radio américain, affirme que ce titre est un plagiat d'une chanson de Tom Petty sortie en 1993. Toutefois, Tom Petty a refusé de poursuivre les Red Hot, ne croyant pas à leur volonté de copier sa chanson.
Avec la sortie de Stadium Arcadium, la maison de disques (Warner Music) offre aux fans la possibilité d'acheter de nouvelles versions des quatre albums précédant "Stadium Arcadium" avec deux ou trois morceaux inédits par album.
Bon ,2007... Maintenant 4 ans que j'ai decouvert ce groupe en 'profondeur'.. C'est pour moi , le meuilleur groupe du monde , je ne sais meme pas quoi dire pour decrire les instants de plaisir que ce groupe m'a déjà procurer , et me procure toujours ! Rien que d'entendre un solo de 6 notes de John me suffit pour m'envoler vers une autre planète. Completement indéscriptible , inhumain ....
Blood Sugar Sex Magic , n'est pas simplement un album , c'est une facon de vivre !
"Funky Monks" "Suck My Kiss" "Sir Psycho Sexy" "Under the Bridge"
Je vais arrêter la , car pouvoir expliquer ce que je ressens en les écoutant relève de l'impossible!