dimanche 29 juillet 2007

Grateful Dead


Grateful Dead est un groupe de rock psychédélique américain, créé en 1965 à San Francisco et qui s'est séparé en 1995, après la disparition de son leader Jerry Garcia.

Membres originaux :

* Jerry Garcia - guitare, chant (1965 - 1995)
* Bob Weir - guitare chant (1965 - 1995)
* Phil Lesh - basse, chant (1965 - 1995)
* Bill Kreutzmann - batterie (1965 - 1995)
* Ron "Pigpen" McKernan - claviers, chant, harmonica, percussion (1965 - 1973

Autres musiciens :


* Mickey Hart - batterie (1967 - 1971, 1975 - 1995)
* Tom Constanten - claviers (1968 - 1970)
* Keith Godchaux - claviers (1971 - 1979)
* Donna Jean Godchaux - chant (1972 - 1979)
* Brent Mydland - chant, claviers (1979 - 1990)
* Vince Welnick - chant, claviers (1990 - 1995)


La musique du Grateful Dead, mélange de rock, folk, blues, bluegrass avec des influences jazz, a connu un bon succès commercial à partir de 1970, avec la sortie des albums Workingman's Dead et American Beauty. Cette fusion des différents styles de musique populaire américaine a été entretenue par une volonté d'expérimentation instrumentale.

Le Grateful Dead est connu pour ses performances live, comportant de longues improvisations, instrument après instrument, un peu à la manière des formations de jazz.
Le contenu des albums studio provenait souvent de morceaux joués en concert lors des tournées précédentes. Il ne s'agissait pas simplement d'alterner des chansons live et des chansons enregistrées en studio mais de mixer live et studio, à la manière des musiques électroniques. Les morceaux ressemblent à des "collages" musicaux, faits, d'après les mots de Jerry Garcia, pour l'hallucination.
Ecoutés d'un bout à l'autre, les albums mixés font l'effet d'un "courant" ou d'un "halo" musical aux accents psychédéliques.

Le procédé apparaît à partir de 1967 pour l'album Anthem of the sun qui est mixé conjointement par Jerry Garcia, Phil Lesch et Dan Healy (nouveau soundman du groupe). C'est une étape cruciale pour le Grateful Dead qui s'éloigne alors des formats commerciaux et tend vers une musique expérimentale, marquée par une exigence avant-gardiste.

Au printemps 1967, la cohésion entre les musiciens augmente et ceux-ci prennent confiance en leurs capacités d'improvisation. Leur écriture devient plus complexe et plus recherchée. L'arrivée de Mickey Hart (batteur) en septembre 1967 conforte cette évolution. Le départ de Dave Hassinger (producteur du Dead, insatisfait des premières séances d'enregistrement de Anthem of the sun) offre alors l'opportunité à Garcia, Lesch et Healy de tenter quelque chose de radicalement nouveau. Ils s'installent alors à la console et ont l'idée de mixer performances live et enregistrement sudio. Le Grateful Dead a également popularisé l'enchaînement des chansons sans interruption. Les musiciens jouaient devant un Wall of Sound (mur de son), assemblage d'enceintes auquel ils ajoutaient chaque année de nouveaux éléments, jusqu'à ce qu'il mesure 10 mètres de hauteur. Afin de limiter l'effet Larsen, les micros des chanteurs étaient doublés, l'un captant le son des haut-parleurs et l'insérant dans le circuit d'amplification après avoir inversé la phase du signal. Vu la technologie disponible à l'époque, le résultat obtenu était de piètre qualité.

La carrière du Grateful Dead débute par des concerts à Palo Alto, en California, dans la librairie Kepler's Books, important point de rencontre de la contreculture des années 60.
Jerry Garcia au musée de Cire de New York.


Jerry Garcia, guitariste, est le leader incontesté du groupe, il joue dans de nombreuses autres formations au fil des années tels que: New Riders of The Purple Sage (country), du jazz avec Merl Sauders, dans les années 1972/1973, Legion of Mary et Reconstruction dans les années 1974/1975 ou il joue avec le pianiste des Stones: Nicky Hopkins, mais aussi du bluegrass avec le groupe Old and in the Way, et dans les années 90 avec David Grissman du folk plus traditionnel. Entre 1976 et 1985 il se produit avec le bassiste John Khan dans une série de concerts acoustiques dont le sommet est le concert dans la prison de l'état d'Oregon le 5 mai 1982. D'ailleurs lorsque le Dead joue acoustique c'est toujours étonnement rock il n'est qu'à écouter la série de concerts qu'ils donnent en octobre 80 au Warfiel Theater de San Francisco ( dont on retrouve quelques extraits dans l'album Reckoning ). Garcia était capable de jouer du rock sur une guitare folk.

En 1986, victime de ses abus (alcool et héroïne) il tombe dans un coma diabétique dont il sort, après plusieurs jours, incapable de jouer de la guitare. Il va tout réapprendre grâce à l'amitié de Merl Saunders. Dès 1987, il reprend ses tournées à travers les États-Unis avec le Grateful Dead, dans des stades devant plusieurs dizaines de milliers de personnes et ses concerts avec son groupe (le JG Band avec son ami de toujours John Khan) dans des petites salles et des clubs devant des dizaines de consommateurs seulement mais avec le même lyrisme et la même créativité.

Le Dead a joué environ 200 concerts par an pendant 30 ans, Jerry Garcia en fait autant avec son groupe et ce qui est fabuleux et unique dans l'histoire de la musique rock c'est que pratiquement tous ces concerts ont été enregistrés ( avec un grande qualité en se branchant sur la sono du groupe (Sound Board) et sont disponibles soit dans des versions commerciales soit sur le net dans des versions "lossless" de très grande qualité. Jerry Garcia est un merveilleux improvisateur et quel que soit le morceau, il ne le joue jamais de la même façon tout en respectant la trame originelle. Les morceaux sont prétextes à des improvisations originales d'une grande inventivité qui traversent les courants classiques de la musique populaire.

Aux États-Unis, leurs fans connus sous le nom de DeadHeads leur restèrent souvent fidèles jusqu'à la fin, les accompagnant lors de leurs tournées. Le Grateful Dead encourageait l'enregistrement de ses concerts, tant qu'il n'en était pas fait d'exploitation commerciale. L'image du groupe reste également associée au mouvement psychédélique, comportant la consommation de drogues dures. Jerry Garcia est mort en 1995, suite à des problèmes cardiaques, alors qu'il se trouvait en cure de désintoxication, et l'un des musiciens de la formation des années 1980, Brent Mydland, a succombé à une overdose en 1990.

Après le décès de Jerry Garcia, les autres membres du groupe ont continué à se produire sous le nom de The Other Ones. Après une tournée en 2002, cette formation a été rebaptisée The Dead.

Le fameux Grateful Dead , un groupe ayant connu une sacrée ascension vers la gloire , mais dont les membres sont toujours rester modeste.
On note évidemment la présence du genie Jerry Garcia , un des plus grand improvisateurs que la terre ai connu.
Je pense , que c'est a partir d'Anthem of the sun , qu'on découvre réellement la personalitée de chaques membres du groupe.

Pour resumer , Grateful dead , un groupe avant-gardiste a écouter !

Peace.

mardi 24 juillet 2007

Jefferson Airplane


Jefferson Airplane était un groupe de rock américain, de San Francisco. Un précurseur du mouvement rock psychédélique (musique souvent influencée par la prise de drogue comme le LSD).

Jefferson Airplane acquit sa place au Rock and Roll Hall of Fame en 1996.

Le terme Jefferson airplane est aussi une expression argotique anglo-saxonne désignant l'utilisation d'une allumette usagée pour tenir une "cigarette de marijuana" lorsqu'elle est devenue trop courte pour ne pas se brûler les doigts. Une légende urbaine prétend que c'est l'origine du nom du groupe. Cependant, selon Jorma Kaukonen, membre du groupe, le nom a été inventé par l'un de ses amis (Steve Talbot) lorsqu'il était à Berkeley, en référence à l'un des pionniers du blues : Blind Lemon Jefferson.

Le groupe fut formé sur la côte ouest des États-Unis pendant l'été 1965, durant ce qui fut appelé le "boom folk" de la baie de San Francisco. Marty Balin, le chanteur, forma le groupe avec un autre musicien folk, Paul Kantner; un guitariste blues, né le 12 mars 1942, Jorma Kaukonen; une chanteuse jazz / folk, Signe Toly Anderson; un batteur, Jerry Peloquin, et un bassiste, Bob Harvey. Leur musique était notamment inspirée par les Beatles, the Byrds ou encore the Lovin' Spoonful et ils connurent un certain succès au Matrix Club.

Le groupe se produisit en public pour la première fois le 13 août 1965 au Matrix Club (San Francisco). Peloquin, musicien saisonnier, quitta le groupe après quelques semaines, notamment parce que les autres se droguaient. Il fut remplacé par Skip Spence. Leur son devint graduellement plus électrique, ce qui les amena à remplacer Harvey en octobre 1965 par un ami d'enfance de Kaukonen : Jack Casady. Peu de temps après, ils signèrent avec RCA et enregistrèrent l'album Jefferson Airplane Takes Off, sorti en 1966. La même année, Spence fut remplacé par un batteur jazz Spencer Dryden et Anderson par la chanteuse Grace Slick, alors membre d'un autre groupe de San Francisco, The Great Society. Le nom du groupe était alors abrégé "the Airplane" par leurs fans. Slick fut un apport important : sa voix contralto s'harmonisait bien avec la musique psychédélique du groupe, dans ses bagages elle apportait 2 titres de Great Society "White Rabbit" de sa composition et "Somebody to love" de Darby Slick, guitariste de cette formation. Ce furent les deux premiers succès de l'Airplane.

Suite à leur participation au Monterey International Pop Festival en juin 1967, leur notoriété devint nationale. Ce festival présentait des groupes locaux (San Francisco, Los Angeles, Grande Bretagne) et était diffusé sur certaines chaînes de télévision nationales, permettant aux groupes de toucher un large public. Ils apparaissaient notamment dans certaines émissions comme The Ed Sullivan Show, enregistrées en couleur et agrémentées des derniers effets vidéos de l'époque. Leur célèbre interprétation de "White Rabbit" sur ce show est notamment remarquable pour l'utilisation avant-gardiste de "Chroma key" pour simuler leur lightshow psychédélique. Cette technique consiste à rendre transparente une couleur d'une image pour faire apparaitre une autre image derrière, voir incrustation.

Jusqu'en 1970 la composition du groupe resta stable et cinq albums furent enregistrés. Le premier d'entre eux, Surrealistic Pillow (1967), comprenait deux morceaux devenus des classiques : "White Rabbit" (inspiré par le LSD, le Boléro de Ravel et Alice au Pays des Merveilles), et le vibrant "Somebody to Love". On y trouvait également "Embryonic Journey", impressionnant solo de guitare acoustique de Kaukonen, réminiscence de l'influence folk, inspiré par les références de la guitare acoustique contemporaine comme John Fahey et qui participa à fonder le genre populaire dont le guitariste Leo Kottke est un adepte. Cet album eut énormément de succès, et atteignit la sixième place des "US album charts" alors qu'au même moment y étaient classés Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Beatles), l'album The Doors, des Doors, Forever Changes (Love) et The Piper at the Gates of Dawn (Pink Floyd). Il est considéré comme un des albums initiateur du "Summer of Love", apogée du mouvement hippie à San Francisco.

L'album After Bathing at Baxter's (1967) montra encore davantage leur maîtrise du rock psychédélique. La célèbre couverture montre un dessin fantasque de l'artiste Ron Cobb qui représente la maison du groupe, transfigurée en machine volante façon Heath Robinson. Crown Of Creation (1968) fut un album parfois jugé transitoire, plus structuré que ...Baxters et qui est le plus cohérent (je n'ose dire, le meilleur) tandis que Bless Its Little Pointed Head (1969) immortalisait leur performance live au Fillmore (San Francisco) et au Fillmore east (New York). En conséquence de la désertion de la scène de San Francisco, le groupe sortit Volunteers (1969), leur contribution la plus politique. Le titre éponyme, "We Can Be Together", "Good Shepherd", et le post-apocalyptique "Wooden Ships" (une composition de Stills et Crosby Crosby, Stills & Nash) en sont tous des exemples.

Le groupe joua au festival de Woodstock (en 1969), le matin, à l'heure de la "morning maniac music", d'après Grace Slick. En décembre de la même année, ils jouèrent au concert gratuit, tristement célèbre, organisé sur la piste de course d’Altamont en Californie. Les Stones étaient en tête d'affiche et le Grateful Dead aurait du également jouer ce jour là. Le concert fut gâché par la violence de la foule (Marty Balin fut mis KO pendant une bagarre avec les Hell's Angels, groupe de bikers initialement engagés pour faire la sécurité) et Meredith Hunter, un adolescent noir, sortit une arme pendant le concert des Stones et fut poignardé par les Hells Angels, le tout devant les caméras. Cet incident est le point central du documentaire Gimme Shelter.

Balin et Dryden quittèrent le groupe peu de temps après. Les albums Bark et Long John Silver sortirent sous leur propre label, Grunt, avec Joey Covington à la batterie et Papa John Creach au violon. Le groupe fut finalement dissout lorsque le groupe Hot Tuna devint un groupe à plein temps pour Casady et Kaukonen. La pochette de l'album live 30 Seconds Over Winterland (1973) représentant des grille-pain volants est à présent bien connue, elle a notamment inspiré le célèbre économiseur d'écran "After Dark".

Pendant la période de transition, au début des années 1970, Paul Kantner enregistra l'album Blows Against The Empire avec son groupe qu'il surnomma Jefferson Starship, faisant ainsi apparaître ce nom pour la première fois. Le groupe comprenait David Crosby (de Crosby, Stills, Nash & Young), Jerry Garcia (guitariste du Grateful Dead),Peter Kaukonen, frère de Jorma excellent guitariste, auteur d'un album superbe Black Kangaroo (également sorti sur Grunt records) et d'anciens membres de Jefferson Airplane. C'est pendant cette périodre que Kantner officialisa sa relation avec Grace Slick. Leur fille China Kantner naquit peu après. Les musiciens du groupe célébrèrent la naissance de China avec Sunfighter, un album teinté d'environnementalisme, sorti au nom de Kantner et Slick.Un troisième opus sortira et bien que ne portant pas le nom de Starship, il en est sans aucun doute possible.Il s'agit du "Baron Von Toolbooth & The Chrome Nun" de Grace Slick, Paul Kantner & David Freiberg. Superbissime disque où l'on retrouve les vieux potes, Jerry Garcia/David Crosby/Pete Sears/Johny Barbata/Chris Ethridge/Les frères Kaukonen/Craig chaquico/Papa Creach/les Pointer Sisters et Mickey hart. Slick dans la foulée enregistre son 1er album solo "Manhole" dont la première face est une composition de grace qui devait servir de bande son à un film du même nom. On retrouve pratiquement la formation du "Baron" plus Gary Duncan un ancien de Quicksilver.

En 1974, Jefferson airplane renaissait officiellement en tant que Jefferson Starship, fondé par Kantner et Slick. Balin monta à bord à temps pour enregistrer le single "Caroline" pour le premier album de Jefferson Starship, Dragon Fly. La formation telle qu'elle était alors comprenait quelques rescapés : le batteur John Barbata et le violoniste Papa John Creach, ainsi que le bassiste-clavieriste-chanteur David Freiberg (du groupe Quicksilver Messenger Service) et le guitariste Craig Chaquico et fut la plus performante commercialement bien que certains fans étaient plutôt mécontents de leur style plus conventionnel. En 1975, l'album Red Octupus devient plusieurs fois disque de platine notamment grace à la ballade travaillée de Balin, "Miracles". Les deux albums suivants Spitfire (1976) et Earth (1978) eurent également beaucoup de succès. Cependant, l'alcoolisme de Slick devint un réel problème qui provoqua deux concerts catastrophiques en Allemagne en 1978. Le premier soir, les fans saccagèrent la scène parce que Slick n'était pas montée sur scène. Le soir suivant, Slick, complètement ivre, choqua le public par des propos blasphématoires et des allusions sexuelles d'un bout à l'autre de ses morceaux. Elle quitta le groupe suite à ce désastre.

Fin 1978, le groupe désormais privé de Grace Slick enregistra Light The Sky On Fire pour le Star Wars Holiday Special, un épisode inédit de la saga qui se situerait, dans la chronologie de la série, entre les épisodes IV et V. Balin quitte ensuite le groupe, qui trouve un nouveau chanteur en la personne de Mickey Thomas (qui chantait sur le morceau "Fooled Around And Fell In Love" d'Elvin Bishop). Sa voix de fausset mène le groupe vers un son rock plus dur comparable à Journey. L'ancien batteur de Journey, Aynsley Dunbar avait d'ailleurs remplacé Barbata, blessé dans un accident de voiture.

Après la sortie en 1979 de Freedom At Point Zero (dont le single "Jane" est issu), sur leur album suivant, Modern Times (1981) Grace Slick revint soudain pour une unique chanson : "Stranger". Les albums Winds Of Change et Nuclear Furniture sortirent respectivement en 1982 et 1984.

En 1984, Kantner, le dernier membre fondateur restant, quitte le groupa après avoir mené les actions légales nécessaires pour empêcher le reste du groupe de conserver le nom Jefferson. Il gagna le procès et le nom du groupe fut réduit à Starship. Freiberg, de plus en plus marginalisé par le reste du groupe le quitta également.

En 1985, Starship sortit Knee Deep In The Hoopla avec un succès immédiat : deux titres classés numéro 1. Le premier, "We Built This City", écrit par Bernie Taupin, Martin Page, Dennis Lambert, et Peter Wolf était inspiré par la station de radio KSAN-FM. Kantner critiquait ce morceau, qui fut par la suite qualifié du "pire morceau de tous les temps" par le Blender Magazine dans son classement des 50 plus mauvais morceaux. VH1 le qualifia également de "Titre le plus incroyablement mauvais" dans un classement équivalent. Le second numéro 1 était "Sara". Pour la première fois, le groupe avait un titre numéro 1 (et même deux d'un coup) et l'album fut disque de platine.

En 1987 le titre "Nothing's Gonna Stop Us Now" fit partie de la bande originale du film "Mannequin" et fut numéro 1. L'année suivante c'était le tour du titre "Wild Again" dans le film "Cocktail".

Au moment ou sortit l'album No Protection, le bassiste Pete Sears avait quitté le groupe. L'album fut disque d'or notamment grace aux hits "Nothing's Gonna Stop Us Now" et "It's Not Over ('Til It's Over)". Grace Slick quitta le groupe en 1988. Le reste (pour ne pas dire, les restes) du groupe, sortit Love Among The Cannibals en 1989 et l'aventure se termina finalement en 1990.


Encore un des groupes qui a suivi le mouvement Psychédelique , de ces merveilleuses années 60.
Mais , avec un style trés personnel tant instrumental que vocal.

mercredi 18 juillet 2007

Weather Report


Weather Report a été l'un des premiers groupes de jazz-rock fusion, et l'un des plus influents.

Il a été formé en 1971 par le pianiste Joe Zawinul et le saxophoniste Wayne Shorter. Tous deux avaient déjà fait partie de formations avec Miles Davis. Wayne Shorter le premier, au sein du légendaire quintet des années 60 (avec Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams).

Shorter et Zawinul sont restés les deux membres piliers du groupe, pendant que d'autres musiciens se succèdaient à leurs côtés.

L'envol de Weather Report est principalement dû à l'arrivée d'un jeune bassiste très prometteur : Jaco Pastorius. Génie et pionnier de la basse électrique, il a contribué à sortir cet instrument de son rang de rythmique pour le porter au rang d'instrument de soliste. Avec pour exemple "Birdland" où la technique des harmoniques artificielles est abordée pour la première fois avec le son chaud et touchant de sa guitare basse fretless. Il reste une influence majeure pour beaucoup de bassistes jusqu'à maintenant. Il a été le bassiste de Weather Report entre 1976 et 1982.

A l'origine, le groupe compte parmi ses musiciens Miroslav Vitous, Airto Moreira et Alphonse Mouzon. De nombreux musiciens ont participé au groupe au fil du temps : Peter Erskine, Alex Acuna, Alphonso Johnson, Victor Bailey et même Carlos Santana dans leur dernier album.

A la différence de beaucoup de groupes, Weather Report s'est toujours orienté vers une composition d'ensemble, en créant des arrangements complexes, parfois difficiles à différencier des parties improvisées. Chacun des musiciens étant virtuose sur son propre instrument, ils étaient capables aussi bien d'offrir des solos inspirés qu'un gros travail d'accompagnement.

Discographie :


* 1971 : Weather Report
* 1972 : I Sing The Body Electric
* 1972 : Live In Tokyo
* 1973 : Sweetnighter
* 1974 : Mysterious Traveller
* 1975 : Tale Spinnin'
* 1976 : Black Market
* 1977 : Heavy Weather
* 1978 : Mr. Gone
* 1979 : 8:30
* 1980 : Night Passage
* 1982 : Weather Report
* 1983 : Procession
* 1984 : Domino Theory
* 1985 : Sportin' Life
* 1986 : This Is This

jeudi 12 juillet 2007

Red Hot Chili Peppers @ Parc des Princes 06/07/07


Donc voilà, presque une semaine après ce concert mémorable, on va faire un petit compte-rendu :)

Commençons par le commencement... Tout d'abord 4h d'attente devant le Parc des Princes avant qu'ils n'ouvrent ces maudites barrières ! Un bordel pas possible pour rentrer dans le stade, quand enfin, on y est. Par chance, une place juste derrière la fosse s'offre à nous, c'est-à-dire presque tout devant. 650000 personnes quand même pour voir les Red Hot... ^^

Après 3h d'attente dans le Parc, et des premières parties nul à ch**r, voici enfin les Red Hot qui entrent sur scène... Une songlist originale, qui a dû décevoir pas mal de fans de la première heure, c'est-à-dire de leur dernier album Stadium Arcadium essentiellement, puisque les morceaux datant la plupart de Californication ou By The Way, mais qui a ravi des fans comme nous, qui aiment leur discographie en général. On regrettera cependant quelques bons vieux classiques de Blood Sugar Sex Magik, comme Under The Bridge ou Give It Away, malgré un Power Of Equality surpuissant !

Voici la songlist :

-Intro (jam) <3
-Can't Stop
-Dani California
-Scar Tissue
-Havana Affair
-Readymade
-Bass solo

-Throw Away Your Television <3
-SOS (reprise de Abba par John en solo)
-Snow (Hey Ho)
-This Velvet Glove <3
-Emit Remmus
-So Much I
<3
-She's Only 18

-Bass solo <3
-Don't Forget Me <3
-Californication intro (jam) <3
-Californication
-Sunny (reprise de Boney M par Flea)
-By The Way
-Chad drum solo
<3
-Take It As It Comes (reprise des Doors par John en hommage à Jim Morrisson)
-C'mon Girl
-Power Of Equality <3

*<3 : nos coups de coeur

En résumé, une très belle prestation (un peu courte) des RHCP et un show assuré ; un John Frusciante très inspiré, un Flea toujours très sympatique et funky, un Anthony Kiedis toujours au point, mais qui fatigue un peu... Et un Chad Smith très juste rythmiquement. La présence de Josh Klinghoffer (un ami de John) à la guitare sur certains morceaux fut elle aussi sympatique.


J'en profite également pour pousser un coup de gueule contre le public français qui n'est jamais content ! :p Certes ce ne sont plus les vrais Red Hot de la période Mother's Milk-Blood Sugar, mais on les aime quand même ! D'ailleurs si vous passez par là (sait-on jamais) :

We love U, come back to the Punk-Funk style >> Freakey Styley !

Voilà, RDV dans 2 ou 3 ans pour la tournée de leur prochain album ! ;)


Bootleg du concert téléchargeable >>ICI<<


Une petite vidéo du concert pour finir :

Don't Forget Me + Californication Intro

dimanche 8 juillet 2007

Miles Davis


Miles Dewey Davis III (25 mai 1926, Alton, Illinois - 28 septembre 1991, Santa Monica, Californie) est un compositeur et trompettiste de jazz américain.

On commence juste par une petite nouveauté, j'ai reglé le blog pour qu'il n'y ai que 5 messages qui s'affichent par page, pour eviter les chargements très longs et souvent pénibles !
Donc pour voir les messages qui sont plus anciens que les 5 premiers, il vous suffit de cliquer sur 'Messages plus anciens' tout en bas de la première page ou de vous référer à la rubrique 'Archive de blog' (à droite de la page) !

Merci !

Miles Davis s'est non seulement distingué par sa virtuosité instrumentale, mais surtout par son originalité – jusqu’en 1975, il fut à la pointe de presque toutes les évolutions du jazz – et par son incroyable capacité à découvrir et à s'entourer de jeunes talents.

Son jeu se caractérisait par une extrême sensibilité musicale et, notamment, la fragilité qu'il arrivait à donner au son. Il a marqué l'histoire du jazz et de la musique du XXe siècle à jamais. Presque tous les grands noms du jazz des années années 1950 à 1970 travaillèrent avec lui.

La formation de Miles est devenue un véritable laboratoire au sein duquel se sont révélés les talents de la nouvelle génération et les nouveaux horizons de la musique moderne ; on peut notamment citer Sonny Rollins, John Coltrane, Julian "Cannonball" Adderley et Bill Evans durant les années 1950. Dans les années 1960 et 1970, ses sidemen se nomment Herbie Hancock, Wayne Shorter, John McLaughlin, Keith Jarrett, Tony Williams ou encore Joe Zawinul ; c'est avec eux qu'il s'oriente vers la « fusion » du rock et du jazz, dont il reste l'inventeur. Un concert de Jimi Hendrix sera déterminant pour sa démarche de l'époque. Nombre de musiciens qui passeront par ses formations dans les années 1960 et 1968 formeront ensuite les groupes emblématiques du jazz-rock fusion : notamment Weather Report, animé par Wayne Shorter et Joe Zawinul, le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin, et Return to Forever de son pianiste Chick Corea.

Miles Davis est un des rares jazzmen et l'un des premiers noirs à s'être fait connaître et accepter par l'Amérique moyenne, remportant même le trophée de l'homme le mieux habillé de l'année du mensuel GQ pendant les années 1960. Comme Louis Armstrong, Miles Davis est ce phénomène curieux, une superstar du jazz, pour le meilleur et pour le pire. Mais à la différence de son glorieux aîné qui avait recherché l'intégration à la culture grand public dominée par la population blanche, le parcours musical de Miles Davis s'accompagna d'une prise de position politique en faveur de la cause noire et d'une lutte permanente contre le racisme, menée avec la colère permanente d'un homme au caractère réputé ombrageux. En 1985, il participe à l'album Sun City contre l'Apartheid à l'initiative de Steven van Zandt.

En France, c'est l'enregistrement de la musique du film Ascenseur pour l'échafaud (1957) qui l'a rendu célèbre. Son dernier album, paru en 1992, laisse éclater ses influences rap.


Le 25 mai 1926, Miles Dewey Davis marié à Cléota Henry, qui joue du piano et du violon, donne naissance à Dewey Davis III, à Alton (Illinois), sur les bords du Mississippi, dans un milieu familial aisé et mélomane (sa grand-mère maternelle était professeur d'orgue dans l'Arkansas). Sa famille déménage pour s'installer à East Saint-Louis (Illinois), où son père a ouvert un cabinet de dentiste, et où un ami de son père lui offre une trompette pour laquelle il a un coup de foudre immédiat alors qu'il n'a que 9 ans.

Il se passionne pour le sport, baseball, football américain, basket-ball, natation, boxe. À l'âge de 10 ans il commence à jouer de la trompette et il suit avec grand intérêt son émission radiophonique de jazz préférée de Harlem Rhythms. En 1939, il prend des cours de trompette jazz avec Elwood Buchanan et joue dans l'orchestre de son école dont il est le plus jeune élément. En 1941, il devient pro en s'inscrivant dans un syndicat de musiciens. Il commence à avoir une petite réputation régionale tout en continuant d'aller au lycée. En 1942, il fait la connaissance, d'Irene Birth, sa première vraie petite amie qui le défie d'appeler Eddie Randle pour se faire engager dans son orchestre de rhythm'n'blues des Blue Devils. Il est engagé. L'orchestre joue entre East Saint-Louis et Saint Louis (Missouri) du Duke Ellington, Lionel Hampton ou Benny Goodman. Des musiciens célèbres viennent les écouter : Roy Eldridge, Kenny Dorham, Benny Carter et surtout Lester Young, idole des saxophonistes et modèle de Miles. Il a une fille, Cheryl, tout en continuant à aller au lycée. Ses parents divorcent et ses relations avec sa mère se dégradent.

En 1944, à 18 ans, il obtient en juin son diplôme de fin d'études et quitte les Blue Devils pour se faire engager par le groupe de la Nouvelle-Orléans des Six Brown Cats d'Adam Lambert puis par le big band de Billy Eckstine qui réunit les musiciens les plus modernes du moment dont le trompettiste bebop jazz Dizzy Gillespie et le saxophoniste Charlie Parker. Son père achète un ranch de cent vingt hectares dans l'Illinois et lui paye à la rentrée 1944 des études à la célèbre école de musique Juilliard de New York où il s'ennuie immédiatement et y côtoie les trompettistes Freddie Webster et Fats Navarro. Il fréquente le Minton's dans la 118e rue de New York où les noirs inventent ce qui se joue dans les clubs de jazz de Manhattan. Il retrouve Gillespie et Parker dit Bird, qui seront ses professeurs et qu'il ne quittera plus de l'année à une jam session à Harlem. Bird le présente à Thelonious Monk.

Le 24 avril 1945, il enregistre en studio ses quatre premiers morceaux de musique sérieux avec un quintette accompagnant le chanteur Rubberlegs (« jambes de caoutchouc ») sous la direction du saxophoniste Herbie Fields. En octobre, il fait partie du quintette de Charlie Parker (en tant que remplaçant de Dizzy Gillespie) avec qui il enregistre le 26 novembre. Le 28 mars 1946, Miles enregistre une seconde fois avec Parker qui est au sommet de son succès, les classiques Moose The Mooche, Yardbird Suite, Ornithology, A Night In Tunisia puis il part en tournée avec Billy Eckstine. Sa sonorité douce et le calme de son jeu s'opposent à la véhémence de Charlie Parker. Le magazine Esquire le proclame « Nouvelle Star de la Trompette Jazz ». Le 8 mai, Miles compose et enregistre sa première composition personnelle, Donna Lee, qui attire l'attention du célèbre arrangeur Gil Evans. Deux mois plus tard, il enregistre pour la première fois en tant que leader de groupe. Il se trouve en même temps des nouveaux amis du monde des jazzmen, l'alcool, la cocaïne et l'héroïne dont il devient dépendant.

Le 18 septembre 1948, à la tête d'un nonette, il assure la première partie du spectacle de Count Basie au Royal Roost de New York. Miles se rapproche de plus en plus de Gil Evans à son club de la 55e rue de New York et de Gerry Mulligan, tandis qu'il s'éloigne de Charlie Parker. Ils créent tous les trois le Cool Jazz avec leur album séminal Birth of the cool et les titres Godchild, Move, Budo, Jeru, Boplicity et Israel. En 1949, il effectue son premier voyage à l'étranger, en France, à Paris, où il rencontre Jean-Paul Sartre, Boris Vian, Pablo Picasso, Juliette Gréco et où il participe le 8 mai au Festival International de Jazz à Paris, salle Pleyel, avec son orchestre qu'il co-dirige avec le pianiste Tadd Dameron. De retour à New York, il rencontre Walter Bishop Jr, Jackie McLean, Philly Joe Jones, Sonny Rollins et utilise des drogues dures. En mai 1950, il enregistre avec Sarah Vaughan. En 1952, à 26 ans, il joue avec Sonny Rollins et un autre jeune saxophoniste, John Coltrane, à l'Audubon Ballroom de Manhattan. En septembre il joue en Californie près de Los Angeles avec Max Roach et Charles Mingus où il rencontre Chet Baker.


À peine cinq ans plus tard, il enregistre Walkin' (1954), l’album qui marque la réaction hard bop contre le cool jazz qu’il a lui-même lancé. En juin, il enregistre en compagnie de Sonny Rollins et d'Horace Silver les futurs classiques du Hard Bop composés par Rollins, Airegin, Oleo et Doxy. Le 24 décembre, il participe à une séance mémorable avec Thelonious Monk. Une brillante rencontre entre deux grands maîtres du "silence" en musique.

En 1955, il forme son premier grand quintette, avec John Coltrane au saxophone ténor, Red Garland au piano, Paul Chambers à la guitare basse et Philly Joe Jones à la batterie . Pour beaucoup de critiques et d’amateurs, ce quintette fait partie des plus brillants groupes du mouvement hard bop. On surnomma à l’époque sa section rythmique "The" Rythm Section, ce qui évoque le degré d’excellence atteint par ce trio d’une cohésion exceptionnelle. Ils enregistrent le remarquable 'Round About Midnight (1955) pour Columbia Records. La performance de Davis au Newport Jazz Festival 1955 lui permet de signer avec le grand label Prestige. Profitant de cette consécration, il enregistre coup sur coup quatre albums : Cookin’, Relaxin’, Steamin’ et Workin' (1956).

En 1958, il enregistre Milestones, son quintette devient alors sextette avec l'apparition de Cannonball Adderley au saxophone alto. Cet album introduit les premiers éléments de musique modale, en particulier dans le morceau éponyme. Quelques jours plus tard, il enregistre sous la direction de Cannonball Adderley le superbe album Somethin' Else : c'est une de ses rares séances en tant que sideman. L'album comprend notamment une splendide version d’Autumn Leaves (Les Feuilles mortes). Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec Gil Evans et enregistre des albums orchestraux qui connaîtront un immense succès critique et commercial : Miles Ahead (1957), Porgy and Bess (1958) et Sketches of Spain (1959-1960).

En 1959, Miles Davis signe son chef-d’œuvre avec Kind of Blue, un album improvisé autour de trames qu'il a composées. On trouve des modifications de formations par rapport au sextette de Milestones. Le pianiste Bill Evans, plus apte à suivre les orientations modales du leader, remplace Red Garland et Jimmy Cobb prend le fauteuil de batteur à Philly Joe Jones. Le pianiste Wynton Kelly est invité sur le titre bluesy de l’album Freddie Freeloader, nouvelle preuve que rien n’a été laissé au hasard pour la réalisation de cet album. Ce dernier est considéré comme le chef-d’œuvre du jazz modal et l'un des meilleurs – et des plus populaires ! - disques de jazz jamais enregistrés. Jimmy Cobb disait que ce disque « avait dû être composé au paradis ».

En mars 1960, Miles tourne en Europe avec Coltrane, Wynton Kelly au piano, le fidèle Paul Chambers à la guitare basse et Jimmy Cobb à la batterie. Ils donnent notamment un concert mémorable à l'Olympia de Paris le 21 où Coltrane est hué par une bonne partie du public irrité (!) par ses explorations audacieuses. En avril 1960, Coltrane quitte la formation de Miles Davis. Miles retourne en Europe et à l’Olympia en octobre, en compagnie du saxophoniste parkérien Sonny Stitt. Le jeu de Miles se montre plus agressif et aussi plus proche d’un hard bop orthodoxe. Le mélodieux Hank Mobley tiendra le difficile rôle de remplaçant de Trane à partir de 1961 alors que Wynton Kelly est le pianiste du groupe. On peut l’entendre dans quelques titres de l’album Someday My Prince Will Come et dans les disques live Miles Davis In Person: Friday Night & Saturday Night at the Blackhawk.

C'est aussi à cette époque qu’apparaît le free jazz, genre musical que Miles, qui pour une fois n’a pas lancé le mouvement, s’ingénie à critiquer de manière particulièrement caustique et bruyante, tout en s’entourant petit à petit, de manière nettement plus discrète, de (parfois très) jeunes gens fortement influencés par ce courant musical. C’est le cas du saxophoniste George Coleman et surtout de la nouvelle rythmique composée par Herbie Hancock (piano), Ron Carter (guitare basse) et le très jeune, à peine 18 ans à l’époque, Tony Williams (batterie). Ces musiciens apparaissent pour la première fois aux côtés de Miles sur l’album Seven steps to heaven (1963).

Miles et son groupe partent de nouveau en tournée en Europe en juillet 1963, puis se produisent au Lincoln Center de New York le 12 février 1964. Un concert qui sera publié sous forme de deux disques Four & More et My Funny Valentine. En juillet, le saxophoniste Sam Rivers, très proche du free jazz, remplace George Coleman. Il va participer avec le groupe à une tournée au Japon.

En septembre 1964, le saxophoniste, compositeur et arrangeur Wayne Shorter, qui avait déjà officié au sein des Jazz Messengers de Art Blakey, rejoint le groupe. Miles trouve enfin le saxophoniste qui va mener sa musique vers de nouveaux sommets. Il va plus tard déclarer, dans Miles : L’autobiographie’’, "Avoir Wayne me comblait parce que je savais qu’avec lui, on allait faire de la grande musique. C'est ce qui est arrivé, très vite.". Shorter prend ainsi rapidement le rôle principal dans l’élaboration de la musique du quintette. Herbie Hancock a expliqué cette transformation : "Dans le quintette, à partir du moment où Wayne Shorter est arrivé, on s’est consacré à un travail de couleurs, aux accords substitués, aux phrasés et surtout à l’utilisation de l’espace, c’est-à-dire au placement des notes que l’on jouait par rapport à ce que jouaient les autres musiciens du quintette." Miles éprouve quelques difficultés pour s’adapter à la vivacité de ces jeunes musiciens mais cette prise de risque n’est pas la première dans la carrière de Miles et montre sa capacité à réinventer sans cesse son style. Il raconta dans Miles : L’autobiographie son expérience avec ce groupe :

"Si j’étais l’inspiration, représentais la sagesse et assurais l’homogénéité du groupe, Tony en était le feu, l’étincelle créatrice ; Wayne était l’homme des idées, le concepteur intellectuel ; Ron et Herbie en étaient les ancrages. Je n’étais que le leader qui avait rassemblé tout le monde. Ils étaient jeunes mais, même si je leur apprenais certaines choses, ils m’en apprenaient d’autres, sur la new thing, sur le free (…) J' apprenais quelque chose chaque soir avec cette formation, d' abord parce que Tony Williams était un batteur progressiste. Le seul membre d’un de mes orchestres qui m’ait dit un jour : « Bon Dieu, Miles, pourquoi ne travailles-tu pas [ton instrument] ? » Il faut dire qu’en essayant de tenir la dragée haute à ce jeunot, je ratais des notes. Il m’a donc poussé à retravailler mon instrument, puisque je m’étais dispensé de cette discipline sans même m’en rendre compte (…) Chaque nuit, Herbie, Tony et Ron rentraient dans leur chambre et discutaient jusqu'au petit matin de ce qu’ils venaient de jouer. Le lendemain, ils remontaient sur scène et jouaient différemment. Et moi, soir après soir, il fallait que je m'adapte…"

Peu après sa création, le quintette part en tournée en Europe. Le quintette enregistre son premier disque studio ESP en janvier 1965. En décembre, le passage du quintette au club de Chicago le "Plugged Nickel" est enregistré. Alors que les albums studios sont constitués uniquement de compositions originales, le groupe reprend les standards du répertoire de Miles Davis (All of You, My Funny Valentine…) en concert. Lors de ces concerts, on entend le groupe à son meilleur. Shorter y montre toutes ses qualités de soliste et la section rythmique brille par sa cohésion et son inventivité prodigieuses.

En octobre 1966, le groupe enregistre, ce que beaucoup considèrent comme son chef-d’œuvre, l’album Miles Smiles. Suivent en 1967, les albums Sorcerer et Nefertiti et en 1968, Miles In The Sky et Filles de Kilimanjaro.

Alors que le rock et le funk se développent, Miles Davis va initier l'essor d'un jazz de style nouveau, fusionnant le son électrique de la fin des années 1960 avec le jazz. Ce nouveau style, déjà ébauché sur les derniers albums du quintette, s’affirme de manière fracassante avec les albums In a Silent Way (1969) et surtout Bitches Brew (1970). Miles s'entoure de jeunes musiciens qui seront bientôt les chefs de file du jazz fusion tels le guitariste britannique John McLaughlin et le claviériste d’origine autrichienne Joe Zawinul. L'apport de l’électricité s'accompagne par une approche encore plus ouverte de l'improvisation. Donnant aux musiciens de simples esquisses de thèmes, ils leur offrent une plus grande liberté dans l'improvisation. Ces deux albums voient aussi le producteur Teo Macero prendre une place centrale dans le processus de création. Les morceaux ne sont plus enregistrés d'un seul tenant, l'album devient le résultat d'un collage d'extraits des prises de studio. Avec ces deux albums, Miles Davis provoque une vraie révolution dans le monde du jazz et rencontre un vrai succès populaire. Bitches Brew se vend à plus de 500 000 exemplaires.

À la suite des séances de Bitches Brew, Miles ajoute à son groupe des sitars et des tablas. Les titres issus de ces séances (Great Expectations, Orange Lady, Lonely Fire) seront publiés en 1974 seulement dans l’album Big Fun. À partir de 1970, la musique de Miles est de plus en plus marquée par le funk. Pour Miles Davis, le funk, porté par James Brown et Sly & The Family Stone, est la nouvelle musique du peuple noir au contraire du Blues qu’il déclare "vendu aux blancs". Le virage électrique est motivé à la fois par des raisons artistiques et commerciales. Miles tend à séduire un large public notamment la jeunesse noire. Il embauche ainsi deux grands pourvoyeurs de groove, le bassiste Michael Henderson et le batteur Billy Cobham qui vont participer à l' enregistrement de l' album A Tribute to Jack Johnson.

Le 29 août 1970, il participe à l’historique Festival de l'île de Wight. Le groupe, un des meilleurs de toute sa période électrique, est constitué de Gary Bartz aux saxophones soprano et alto, Chick Corea et Keith Jarrett aux claviers, Dave Holland à la basse, Jack DeJohnette à la batterie et Airto Moreira aux percussions. Il joue en outre cette même année de nombreuses fois au Fillmore East de New York et au Fillmore West de San Francisco. Du 16 au 19 décembre, Miles enregistre son groupe dans un club de Washington, le Cellar Door. En octobre-novembre 1971 il effectue une tournée en Europe avec Gary Bartz, Keith Jarrett et Michael Henderson.

En 1972, paraît l’ambitieux On The Corner qui tente, selon la formule de Frédéric Goaty (dans Jazz Magazine), « de faire groover ensemble Sly Stone et Stockhausen » ! On The Corner et Jack Johnson eurent du mal à trouver leur public à l’époque. Rejetés par la plupart des critiques de jazz, ils ne parviennent pas non plus à séduire la jeunesse noire. Ils sont aujourd’hui considérés comme d’authentiques chefs-d’œuvre du jazz-funk. Durant cette période, Miles utilise la pédale wah-wah pour distordre le son de sa trompette. Son jeu est plus axé sur l’aspect rythmique. La période dite « électrique » de Miles fait exploser les codes classiques du jazz, à savoir « exposition du thème - soli - réexposition du thème ». Toutefois, il conserve une démarche jazz et ce à deux niveaux : la recherche constante d'une nouvelle approche de la musique (déstructuration - restructuration) et la part belle faite à l'improvisation.
Statue de l'artiste à Kielce, en Pologne
Statue de l'artiste à Kielce, en Pologne

Le 8 juillet 1973, Miles Davis joue pour la première fois sur la scène du Montreux Jazz Festival avec Dave Liebman aux saxophones, Pete Cosey et Reggie Lucas aux guitares et Al Foster à la batterie. Miles Davis se rend ensuite en France, Suède, Allemagne et Autriche. Le 30 mars 1974, Miles joue sur la scène du Carnegie Hall de New York. Sa musique a encore évolué vers un jazz-funk toujours plus libre et déstructuré. Le surprenant guitariste hendrixien Dominique Gaumont est invité lors de ce concert que l’on peut entendre dans le disque Dark Magus. Le 1er février 1975, Miles Davis donne deux concerts à Tokyo au Japon qui paraîtront sous la forme de deux doubles disques Agharta et Pangaea. Le groupe est formé de Sonny Fortune aux saxophones et à la flûte, des guitaristes Pete Cosey (soliste) et Reggie Lucas (rythmique), du bassiste Michael Henderson, du batteur Al Foster et du percussionniste James Mtume. Ces disques sont la parfaite conclusion de cette période créatrice très riche. En 1975, Miles Davis quitte la scène pour des motifs de santé. Ce départ ne suffira cependant pas à faire taire les rumeurs croustillantes (et à peu près invérifiables) au sujet de sa vie privée qui abondent durant cette période.


Il refait surface en 1981 avec l’album The Man with the Horn. Au cours des années 1980, il enregistre des albums de jazz-rock fusion très funk avec des groupes qui, selon sa bonne habitude, sont formés de jeunes inconnus qui feront carrière (Marcus Miller, John Scofield, Mike Stern, etc.). À partir de ce moment, Miles Davis sera aussi un « initiateur », un « passeur » qui permettra à de nombreux amateurs de musique plus « rock » de découvrir la beauté d'un silence, d'une respiration au sein d'une harmonie gorgée d'émotions et d'énergie. Grâce à lui, le jazz, terme qu'il trouvait de plus en plus restrictif, pouvait toucher un public plus large et continuer ainsi à se renouveler. À la fin des années 1980, il collabore également avec Prince, mais à ce jour pratiquement aucun enregistrement studio n'a émergé de ces sessions. Lors de visites guidées des studios Paisley Park au début des années 2000, il était indiqué aux visiteurs que le coffre fort des studios renferme « les légendaires sessions enregistrées avec Miles Davis ». Il existe toutefois un disque et une vidéo non autorisés qui témoignent du concert que Prince organisa le 31 décembre 1987 à Paisley Park où Miles fit une brève apparition. On peut regretter qu'à cette occasion Prince ne laissa pas plus de place à Miles pour s'exprimer pleinement.

Dans son dernier album, Doo-bop, sorti en 1991, il collabore avec des musiciens de hip-hop, qui apportent la section rythmique et des chanteurs de rap. Le génie de Miles Davis peut se résumer en trois points : un son, une capacité à s'entourer de musiciens dont il savait tirer le meilleur et une conception progressiste de la musique. Citons pour conclure la fin de l'éditorial de François-René Simon paru dans le hors série de Jazz Magazine d'octobre 1991 consacré à Miles Davis : « … « Jazzman de la fin qui approche » comme l'appelle Jacques Réda, maintenant qu'elle est là pour lui cette fin, soudain une angoisse : qui pour faire reculer la fin du jazz, désormais ? »

Le 28 septembre 1991, il meurt à l'âge de 65 ans à l'hôpital St John de Santa Monica près de Los Angeles ou il était entré pour un bilan médical complet suite à toutes sortes d'ennuis de santé. Il est enterré au cimetière de Woodlawn de New York.



Encore un grand homme qui nous a quitté , Miles Davis , le GENIE de la trompette , vraiment une personne qui laisse un vide enorme dans l'univers de la musique Jazz/Funk.

Un homme avec une grande personalité , qui a su accompagner judicieusement les plus grands , nottament Herbie Hancock avec qui il a realiser de magnifique morceaux !

Qu'une chose a dire , MILES DAVIS (l)

" Pourquoi jouer tant de notes alors qu'il suffit de jouer les plus belles "

dimanche 1 juillet 2007

Lucky Peterson


Celà faisait un moment qu'on n'avait pas parlé d'un bluesman :)


L'enfant prodige du blues, Lucky, est né le 13 décembre 1964 à Buffalo (New york States), de son vrai nom Judge Kenneth Peterson. La musique était de famille, elle faisait donc également partie des affaires familiales : son père, chanteur de blues, était également le propriétaire d'un célèbre club de blues. Lucky grandit en écoutant Muddy Waters, Buddy Guy, Junior Wells, Jimmy Reed et son père décela très tôt son talent potentiel et l'initia chaque jour à l'art du blues. La première fascination de Lucky fut pour la batterie, avant qu'il ne tombe amoureux de l'orgue Hammond B-3. Lucky effectua ses débuts professionnels alors qu'il n'avait que 5 ans, et il avait déjà acquis une telle réputation dans le milieu du blues que Willie Dixon produit son premier disque, le single "1,2,3,4" qui lança Lucky sur le devant de la scène nationale, et l'amena à participer à de nombreux shows télévisés tels que "The Tonight Show", "The Ed Sullivan Show"...

Parallèlement il poursuit sa formation musicale, en accompagnant alternativement à la basse, à la guitare ou au piano des bluesmen de passage chez son père, comme Lightnin Hopkins et Jimmy Reed. Adolescent, Lucky se montra très adroit à tous les postes, spécialement dans le domaine des arrangements ; il est engagé au sein des Mighty All Stars par Little Milton, on fait également appel à lui pour accompagner B.B. King et Albert Collins sur scène.

Grâce à Little Milton, Lucky Peterson se familiarise avec la vie des tournées, aux Etats-Unis comme en Europe où son talent explosif lui permet de signer son deuxième album, cette fois pour Isabel. Dans les années 80, il devient musicien de studio chez King Snake Records, il quitte son rôle d'accompagnateur fidèle pour monter au premier rang, et signe plusieurs disques de blues pour le label Alligator. Lucky s'impose désormais comme une valeur sûre du blues, donnant plus de 200 concerts par an à la tête de son orchestre, de Barcelone à San Francisco.

Lors de sa rencontre avec Verve, son travail prend une tournure plus variée, plus évolutive. Au crous de la dernière décennie, la mission de Lucky reste le blues moderne, avec des albums de blues actuel, qui parle de toute sa vie mêlant blues, funk, rock, jazz et gospel. Guitariste, chanteur, jouant de tous les claviers, il possède des dons individuels qui témoignent d'une vie immergée dans la musique depuis sa naissance. Ce génie du blues a perfectionné son style dès son plus jeune âge, et perpétue aujourd'hui cette tradition ancestrale ; Lucky Peterson, chanteur muni d'une guitare redoutable - est un pont lumineux redéfinissant tout ce qui fait le blues !


Comme d'habitude, la petite vidéo pour conclure :) Voici les 10 dernières minutes d'un concert de Lucky et son groupe en 2004... ça groove !

Changes (Jimi Hendrix)

Ain't No Stopping Us Now