lundi 27 août 2007

Emerson , Lake & Palmer


Emerson Lake & Palmer (ELP) est un groupe de rock britannique progressif. Dans les années 1970, ils furent extrêmement populaires, vendant plus de 30 millions d'albums et faisant des concerts immenses.

Les trois membres du groupe sont :

* Keith Emerson : (claviers) né le 2 novembre 1944
* Greg Lake : (guitare, basse, chant) né le 10 novembre 1947
* Carl Palmer : (batterie, percussions) né le 20 Mars 1950

Ils furent un des premiers « supergroupes », avec Emerson issu du groupe The Nice, Lake de King Crimson et Palmer d'Atomic Rooster.


Les quatre premières années du groupe (fondé en 1970) sont une période fertile. Lake produira leurs six premiers albums, à commencer par Emerson, Lake and Palmer (1970), qui contient le tube Lucky Man. Tarkus (1971) fut leur premier album concept à succès, décrivant une histoire d' « évolution inversée ». Ils sortent en mars 1971 un enregistrement live (à Newcastle, Angleterre) de leur interprétation des "Tableaux d'une exposition" de Modest Mussorgsky (Pictures at an Exhibition). Vendu à prix imbattable, cet album contribue grandement au succès du groupe. L'année suivante, l'album Trilogy contiendra le single le plus vendu d'ELP, From the Beginning.

Fin 1973 l'album Brain Salad Surgery, dont la pochette renversante a été réalisée par H.R. Giger, devient l'album studio le plus connu du groupe. Les paroles sont en partie écrites par Peter Sinfield, qui était à la base du concept de King Crimson et le seul parolier de leur 4 albums précédents. La tournée mondiale qui s'ensuit est illustrée par un autre live, Welcome Back my Friends to the Show that Never Ends.

Leur premier concert relativement modeste au Festival de l'île de Wight d'août 1970 marque la fin de l'époque « flower power ». ELP sont au sommet de leur carrière lors du festival California Jam en avril 1974, reléguant même Deep Purple en bas de l'affiche. Ce concert, diffusé à travers tous les États-Unis, est généralement considéré comme le point culminant de la carrière du groupe.

Le son de ELP est fortement dominé par l'orgue Hammond et le synthétiseur Moog du flamboyant claviériste Emerson. Les compositions du groupe sont principalement influencées par la musique classique en plus du jazz et — d'après certains — du hard rock. Nombre de leurs morceaux sont des arrangements ou contiennent des extraits de musique classique et l'on peut dire qu'ils appartiennent au sous-genre du rock symphonique. Toutefois leur style est trop exagéré pour les critiques et la blague populaire de l'époque est la suivante : « Comment épelez-vous prétentieux ? ELP ».

Sur scène, le groupe exhibe un mélange peu commun de virtuosité musicale et par-dessus tout d'exagération théâtrale manifeste. Leurs spectacles extravagants et souvent agressifs sont l'objet de nombreuses critiques, bien que rétrospectivement ils fassent plutôt pâle figure en comparaison de spectacles rocks ultérieurs: les effets théâtraux étaient limités à un tapis Persan, un piano rotatif, quelques coups sur d'immenses cymbales chinoises et un orgue Hammond maltraité sur scène (c'était toujours le même orgue, appelé L100 et réparé chaque nuit pour le show suivant). Par ailleurs, Emerson insistait pour emporter avec lui en tournée un synthétiseur Moog complet, ce qui s'avérait être un vrai cauchemar logistique.

ELP prend ensuite une pause de trois ans pour se ressourcer — mais ils échouent. En 1977, l'album Works est un testament de leur savoir-faire, mais révèle également leur perte de contact avec la scène musicale changeante de l'époque. Le groupe tourne aux États-Unis et au Canada en 1977 et 1978 à un rythme effréné de concerts, accompagnés pour certains d'un orchestre complet qui pèsera lourd au bilan de la tournée. À la fin des années 1970, ELP lutte de plus en plus pour rester en contact avec son public, mais n'arrive pas à rebondir à l'avènement d'autres styles musicaux telle la disco, le punk ou la musique new wave. Au final, le groupe se sépare pour cause de conflits personnels et de vues musicales divergentes.

Leur dernier album studio des années 1970, Love Beach (1978), est renié par le groupe lui-même, qui avouera l'avoir sorti uniquement pour raisons contractuelles.

En 1986, Emerson et Lake forment le groupe Emerson, Lake & Powell avec le batteur de heavy metal Cozy Powell. (Palmer déclina l'offre, préférant rester avec le groupe Asia.) En 1987, Emerson et Palmer fondent le groupe 3 aux côtés de Robert Berry.

La formation originale ELP se réunifia une fois en 1991 pour sortir l'album Black Moon en 1992. Leurs tournées mondiales de 1992/1993 furent un succès, parachevé par une splendide représentation au Wiltern Theatre à Los Angeles début 1993, qui fut largement piratée. Malheureusement, on diagnostiqua le syndrome du canal carpien chez Palmer et Emerson fut suivi médicalement pour une RSI à une main. L'album suivant In the Hot Seat (1994) fut donc une déception.

Emerson et Palmer guérirent et purent jouer à nouveau. Pour leurs dernières tournées en 1996, 1997 et 1998 au Japon, en Amérique du Sud, Europe, aux États-Unis et au Canada, ils jouèrent des versions de leurs anciens morceaux remis au goût du jour. Aussi appréciables que furent ces tournées, ELP joua dans des salles bien plus petites devant un public plus restreint. Ils donnèrent leur dernier concert à San Diego en Californie en 1998.

Des conflits autour du nouvel album ont alors entraîné une nouvelle et ultime séparation. Greg Lake insistait pour produire leur prochain album, ayant été le producteur de tous les albums à succès d'ELP au début des années 70. De son coté, Keith Emerson s'est plaint publiquement (sur internet) que Lake ne travaillait plus, alors que Carl Palmer et lui répétaient chaque jour pour maintenir leurs capacités musicales. Lake admit qu'il n'entraînait plus sa voix car selon lui quelques concerts lui suffisaient généralement pour être en forme.

Discographie :

* 1970 : Emerson, Lake and Palmer
* 1971 : Tarkus
* 1972 : Pictures at an Exhibition (concert)
* 1972 : Trilogy
* 1973 : Brain Salad Surgery
* 1974 : Welcome Back My Friends to the Show That Never Ends (triple album, concert)
* 1976 : Works Volume I (double)
* 1978 : Works Volume II
* 1978 : Love Beach
* 1979 : In Concert (concert, plus tard réédité sous le titre Works Live)
* 1986 : Emerson, Lake and Powell (enregistré sous le pseudonyme « Emerson, Lake and Powell »)
* 1987 : To the Power of 3 (enregistré sous le pseudonyme « 3 »)
* 1992 : Black Moon
* 1993 : Live at the Royal Albert Hall (concert)
* 1993 : The Return of the Manticore (coffret quatre disques)
* 1994 : In the Hot Seat
* 1994 : The Best of Emerson, Lake & Palmer
* 1997 : Live at the Isle of Wight Festival 1970 (concert)
* 2001 : Pictures at an Exhibition (remasterisé, avec versions en concert)
* 2005 : Beyond the beginning (Double DVD retraçant la carrière du groupe)

ELP , WHAT ELSE ?

mardi 21 août 2007

Jethro Tull


Jethro Tull est un groupe de rock britannique progressif formé dans la seconde partie des années '60. Leur musique est marquée par un style vocal très particulier ( une voix nasillarde mais remarquablement juste ) et le travail unique de flûtiste du leader Ian Anderson, et par des constructions de chansons inhabituelles et souvent complexes (pour du rock). Leur musique incorpore des éléments de musique classique et celtique, ainsi que des phases art rock alternatif du rock. Malgré ceci, il est difficile de désigner des artistes spécifiques ayant directement influencé ou étant directement influencés par Jethro Tull. Plus que la plupart des autres groupes, leur musique reste à l'écart du reste de la musique rock.

Jethro Tull tourne dans des clubs à la fin des années 1960 avec une formation changeante qui finalement se cristallise autour de Ian Anderson (chant, flûte, guitare acoustique, harmonica, et plus tard beaucoup d'autres instruments), Mick Abrahams (guitare électrique), Glenn Cornick (basse) et Clive Bunker (batterie). L'histoire raconte que le groupe changea de nombreuses fois de nom pour obtenir des concerts à répétition, et que Jethro Tull était le nom qu'ils avaient quand ils eurent leur contrat avec une maison de disque (le nom vient de l'inventeur du semoir). Après quelques singles mineurs (incluant leur premier où le nom du groupe était mal orthographié « Jethro Toe »), ils sortent l'album blues This Was en 1968. La musique était en partie écrite par Anderson et en partie par Abrahams.

Suite à cet album, Abrahams quitte le groupe (pour former Blodwyn Pig). Après une série d'auditions (incluant probablement le futur guitariste de Black Sabbath, Tony Iommi), Martin Barre est engagé comme nouveau guitariste. Barre devient le membre le plus fidèle au groupe après Anderson.

La nouvelle formation sort Stand Up en 1969. Entièrement écrit par Anderson, cet album abandonne largement le blues en faveur du nouveau style de rock progressif développé à ce moment par des groupes comme Yes, bien que Stand Up ressemble un peu à un des premiers albums de Led Zeppelin teinté de jazz, avec un son lourd et légèrement sombre. En 1970, Jethro Tull donne l'un de ses meilleurs concert lors du célèbre festival de l'île de Wight devant 600°000 spectateurs. La même année, le groupe est joint par un claviériste John Evan et sort l'album Benefit.

Le bassiste Cornick quitte le groupe après Benefit, remplacé par Jeffrey Hammond-Hammond, et cette formation sort l'œuvre la plus connue de Jethro Tull, Aqualung en 1971. Mélange de rock heavy relatant la relation entre Dieu et un homme et de pièces acoustiques plus légères à propos de la vie de tous les jours, l'album est aimé par beaucoup et décrié par beaucoup d'autres. Malgré ceci, la chanson-titre et « Locomotive Breath » deviennent des tubes des radios de rock classique.

Le batteur Clive Bunker part ensuite, remplacé par Barriemore Barlow, et l'album de 1972 du groupe est Thick as a Brick. C'est un album-concept constitué d'une seule chanson très longue couvrant les deux faces du vinyle, avec un certain nombre de mouvements et des thèmes récurrents. Le quintette de cet album --- Anderson, Barre, Evan, Hammond-Hammond et Barlow --- deviendra une des formations les plus durables de Jethro Tull, jusqu'en 1975.


1972 voit aussi la sortie de Living in the Past, une compilation en double album de singles, de faces B, et d'outtakes, avec une face d'enregistrements concert, dont la fabuleuse version live de Dharma For One . Mis à part ces derniers, ce disque est considéré par les fans de Tull comme étant leur meilleur. La chanson-titre est un de leur singles les plus endurants.

En 1973, le groupe tente d'enregistrer un double album, mais il est apparemment insatisfait de la qualité de l'enregistrement studio et abandonne le projet. À la place, ils enregistrent rapidement et sortent A Passion Play, un autre album-concept constitué d'une seule chanson avec des paroles très allégoriques. Après plusieurs années de popularité croissante, A Passion Play est largement décrié et marque un tournant pour le groupe. Ils ont passé le pic de leur popularité. Le groupe enregistre au château d'Hérouville un album qui ne sortira que bien plus tard ( années 90 ) comme premier CD du double album Nightcap en tant que les bandes sonores perdues du chateau d'Hérouville. L'album War Child de 1974 reçoit toutefois des critiques positives, et le succès radio « Bungle in the Jungle » en est tiré ( pour la petite histoire c'est l'album préféré de Ritchie Backmore ).


En 1975 le groupe sort Minstrel in the Gallery, un album ressemblant à Aqualung dans ses morceaux doux à la guitare acoustique contrastant avec des œuvres plus longues et dominées par la guitare électrique de Barre. La plupart des critiques sont mitigées. Suite à cet album, le bassiste Hammond-Hammond quitte le groupe : il est remplacé par John Glascock.

En 1976, sort Too Old to Rock 'n' Roll, Too Young to Die !. C'est un autre album concept, cette fois portant sur la vie d'un rocker vieillissant. Anderson, piqué par des chroniques très critiques (notamment sur A Passion Play), réplique en recyclant de nombreux morceaux de cet album, en les réorchestrant et en leur donnant de nouvelles paroles acerbes. La presse ignore le stratagème, et demande à la place si les paroles sont autobiographiques --- une accusation que Anderson nie vivement.


Le groupe achève la décennie avec trois albums rock folk, Songs from the Wood, Heavy Horses et Stormwatch. Songs from the Wood est le premier album de Tull à recevoir des critiques unanimement positives depuis l'époque de Benefit et Living in the Past.

Le groupe avait depuis longtemps des liens avec les folk-rockers Steeleye Span. Bien que non considérés comme appartenant au mouvement rock folk (qui avait en fait commencé presque dix ans auparavant avec la venue de Fairport Convention), il y eut clairement beaucoup d'échanges d'idées musicales entre Tull et les folk-rockers. Durant cette période, David Palmer, qui avait auparavant fait des arrangements pour instruments à cordes pour des albums de Tull, rejoint officiellement le groupe, principalement aux claviers aux cotés de John Evan.

Le bassiste Glascock meurt en 1979 suite à une opération du cœur, et Stormwatch est en fait achevé sans lui (Anderson joue de la basse sur plusieurs titres).La tournée de cet album est l'occasion de voir arriver dans Jethro Tull un transfuge de Fairport Convention le bassiste Dave Pegg. Anderson décide d'enregistrer son premier album solo , et ce faisant met un terme ( provisoire ) à Jethro Tull.

Pour quelque raison, (ou sous la pression du label) cependant, Anderson sort son album solo en tant qu'album de Jethro Tull en 1980. Nommé A, il comprend Barre à la guitare électrique, Dave Pegg à la basse, et Mark Craney(repose en paix Marck on n'oubliera jamais les fabuleux plans de Brother to Brother de Gino Vanelli ) à la batterie. Mais l'album avait une forte teinte électronique, due au claviériste Eddie Jobson ( ancien membre du mythique groupe UK avec John Wetton et Bill Bruford puis Terry Bozzio ). Il a un son beaucoup plus moderne, moins folk, d'où une impression complètement différente de tout ce que Tull a produit auparavant.

Jobson et Craney s'en vont suite à la tournée A ( 1980 ) et Tull débute une période de transition avec changement de batteurs principalement Gerry Conway et Doane Perry). Peter-John Vettese remplace Jobson aux claviers, et le groupe revient à un son plus folk mais aussi plus lourd ( Gerry Conwhay étant beaucoup moins aérien que Mark Craney ) bien qu'avec des synthétiseurs - pour l'album The Broadsword and the Beast sorti en 1982. 1981 est la première année de l'histoire du groupe où Tull ne sort pas d'album.


En 1984 Tull sort Under Wraps, un album fortement électronique. Bien que le groupe soit, paraît-il, fier de son son, l'album est mal reçu, et de ce fait, ou bien du fait des problèmes vocaux de Anderson (ou des deux), Tull fait une pause discographique de trois ans, Eddie Jobson revenant pour quelques dates de la tournée 85 .


En 1987 Jethro Tull revient plus fort avec l'album Crest of a Knave. Sans Vettese (Anderson contribue au clavier) et s'appuyant plus fortement sur la guitare électrique de Barre que ne l'avait jamais fait le groupe depuis le début des années 70, l'album est un succès critique et commercial, et remporte le Grammy Award de 1988 pour le meilleur album de hard rock (battant un album de Metallica) Le style de Crest a été comparé à celui des Dire Straits, en partie parce que Anderson semblait ne plus avoir la portée vocale qu'il avait auparavant. Durant la tournée qui suit, Don Airey assure la partie clavier du groupe.

1988 est aussi l'année de la sortie de 20 Years of Jethro Tull, un coffret de 5 vinyles (aussi sortis sous forme de triple CD et de simple CD) constitué en grande partie de morceaux abandonnés durant toute l'histoire du groupe, ainsi que des pistes live variées et des pistes remasterisées numériquement. Il contient aussi un livret retraçant l'histoire du groupe en détail.

Depuis, le groupe a sorti plusieurs albums dans un style dérivé de Crest, mais en incorporant aussi des influences plus folk. Il y a en particulier l'album de 1992 A Little Light Music, un album live principalement acoustique qui reçoit un accueil positif des fans grâce à l'interprétation différente de nombreuses compositions passées, un autre transfuge de Fairport Convention Dave Mattacks assure la batterie .

Anderson a sorti plusieurs albums solo depuis le début des années 80 ( hommage à Bach notamment ) , et dans les années 90 Barre commença aussi à sortir des albums solo. Anderson et Barre restent le noyau dur du groupe (David Pegg le quittant finalement à la fin des années 90 (trois bassistes différents sur catfish rising ) puis arrivée de Jonathan Noice du groupe de Martin Barre). En 1996, divers artistes de rock progressif sortent un hommage à Tull, To Cry You a Song, qui inclut des contributions de plusieurs ex-membres de Tull, ainsi que d'artistes parmi lesquels Keith Emerson, Tempest, et Wolfstone ainsi que Glenn Hughes et Steve Morse .

Le groupe est toujours actif dans le XXIe siècle et continue à sortir de nouveaux albums à quelques années d'intervalle. Au début des années 2000, la voix d'Anderson semble avoir regagné un peu de sa portée d'antan.


Encore un mythe dans l'univers du rock progressif... JETHRO TULL


Life's A Long Song, 1971


jeudi 16 août 2007

Dire Straits


Dire Straits est un groupe de rock britannique créé durant l'été 1977 par Mark Knopfler (guitare et chant), David Knopfler (guitare), John Illsley (guitare basse) et Pick Withers (batterie).

Leur manager était Ed Bicknell. Le groupe s'est séparé de fait en 1992 bien que le contrat ait pris officiellement fin en 1995.



Mark Knopfler est un journaliste âgé de 27 ans quand son frère David lui présente le bassiste John Illsley. Tous deux décident alors de s'installer dans un studio et de tenter de vivre de leur musique. Les débuts sont difficiles, et le duo vit avec des moyens très limités.


C'est cette situation qui influence le groupe, initialement appelé The Cafe Racers, pour le choix de son nom : to be in dire straits peut en effet se traduire par « être dans la dèche ».


Dans leur petit studio, Mark Knopfler va composer en 1977 le titre qui restera comme l'hymne du groupe : Sultans of Swing, un hommage à tous les musiciens de bar et cabaret. Charlie Gillett diffuse alors la bande sans prévenir les membres du groupe lors de son émission Honky Tonk. Plusieurs producteurs le contactent dans les instants qui suivent. C'est finalement Polygram qui les signe pour cinq albums.


Le premier album, Dire Straits, enregistré à Londres en février 1978 pour seulement 12 500 livres sterling, remporte rapidement un énorme succès dans toute l'Europe - à l'exception notable du Royaume-Uni, qui ne viendra au groupe que plus tard - ainsi qu'aux États-Unis. Outre Sultans of swing, qui ouvre la face B, l'album contient un autre succès, Down to the waterline.


Mark Knopfler, qui signe tous les titres, s'impose comme l'unique compositeur du groupe. Il se fait également remarquer par son jeu de guitare, virtuose, mais à contre-courant du "gros son" rock de la fin des années 1970. Influencé par le blues et la country, notamment par J.J. Cale et Chet Atkins, Knopfler ne joue qu'en fingerpicking, en son clair. Son instrument de prédilection, une Fender Stratocaster, devient l'emblème du groupe sur les pochettes des deux premiers albums.


Le succès ne se dément pas avec le second album du groupe, Communiqué, enregistré dans la foulée du premier, en décembre 1978, à Nassau, Bahamas. Il réussit le tour de force d'occuper la première place des charts allemands alors que Dire Straits est toujours à la 3e. Comme dans le cas de son prédecesseur, l'influence blues et country reste dominante, la production peu travaillée, les thèmes abordés et l'ambiance musicale sont noirs. Cette absence manifeste de démarche commerciale se retrouvera d'ailleurs moins par la suite.


A la fin des années 1970, à l'époque du Punk, du Funk et de la Disco, le succès d'un groupe qui pratique un rock influencé par J.J. Cale et Dylan peut surprendre, mais il ne diminuera pas pour autant avec les prochains albums, Making Movies en 1980 et Love Over Gold en 1982.


"Love Over Gold" dispose d'une particularité, à l'origine il était prévu pour six morceaux, hors il s'avère que dans l'album final, cinq sont disponibles. Le 6e morceau "Private Dancer" composé par Mark Knopfler a été offert à Tina Turner pour relancer sa carrière. Il est à noter que des membres de Dire Straits participeront musicalement aux albums de Tina Turner dans les années 80.


Ces disques, qui inaugurent des compositions et arrangements plus complexes, et plus conformes à l'air du temps, sont marqués par les tubes Romeo and Juliet et Private Investigations. C'est aussi la fin des premières années, avec le départ du guitariste David Knopfler et du batteur Pick Withers. Ils sont remplacés par Hal Lindes (guitare) et Terry Williams (batterie), et l'effectif est renforcé par Alan Clark aux claviers.


En 1983, le groupe, pas davantage influencé par les tendances discoïdes des années 80 que par le Punk des seventies, sort ExtendedancEPlay, un mini-album de 4 titres qui contient le single Twisting By the Pool, qui sonne nettement Honky Tonk. Il sera suivi en 1984 par le double live Alchemy, qui remporte un énorme succès.


En 1985, le groupe sort Brothers In Arms, qui restera comme son plus grand succès. Cet album est celui des premières mondiales : première vidéo à passer sur MTV en Angleterre pour Money for Nothing, single exceptionnellement "rock" pour le groupe, et surtout l'un des premiers albums de rock à être diffusé sur un tout nouveau support discographique : le disque compact.


Le morceau "Brothers in arms" sera utilisé dans le film "SPYGAME" de Tony Scott.


La sortie du disque est suivie par une tournée monumentale, qui voit Dire Straits jouer dans des stades pleins à craquer : le groupe remplit la Wembley Arena (à ne pas confondre avec le stade du même nom) 13 soirs de suite, et l'Entertainment Centre à Sydney 21 fois ! Il joue également au Live Aid au stade de Wembley en compagnie de Sting (qui joue les choristes sur la version studio de Money for Nothing), et devient, grâce à cette tournée, le groupe le plus vendeur des années 80. Au niveau line-up, cette époque marque le départ de Hal Lindes, remplacé à Noël 1984 par Jack Sonni alors vendeur dans un magasin de guitares sur la 48ème rue à New-York (Rudy's Music Shop), et dont l'amitié avec Mark remonte au début des années 80. Guy Fletcher, initialement embauché par Mark pour ses projets en dehors de Dire Straits intègre également le groupe en tant que second clavier.


Epuisés par le gigantisme de la tournée Brothers In Arms (248 concerts donnés dans 117 villes entre avril 1985 et avril 1986), les membres du groupe décident en 1986 de faire une pause, occasion pour Knopfler de travailler sur d'autres projets. Le groupe ne jouera qu'une fois, pour l'anniversaire de Nelson Mandela en 1988 (accompagné pour l'occasion d'Eric Clapton à la place de Jack Sonni), avant sa reformation l'année suivante.


Fin 1990, Dire Straits, composé alors de Knopfler, John Illsley, et des claviers Alan Clark et Guy Fletcher, et accompagné par divers musiciens de session dont le batteur de Toto Jeff Porcaro, se lance dans l'enregistrement d'un nouvel album. On Every Street, sorti en septembre 1991, sans remporter le même succès que son prédécesseur se vend à 8 million d'exemplaires dans le monde. La tournée qui suit, dont on retrouve des extraits sur le live de 1993 On The Night, débute le 23 août 1991 à Dublin et se termine le 09 octobre 1992 à Saragosse, à ce jour l'ultime concert donné par le groupe. Les tournées remportent un grand succès en Europe (automne/hiver 1991 et de printemps/été 1992) mais aux Etats-Unis par contre elle ne fait pas salle comble [1] . Le groupe se sépare officiellement en 1995, avec un Mark Knopfler au bout du rouleau qui déclare « [ne plus vouloir] entendre parler de Dire Straits pendant au moins 10 ans ! »


À l'heure actuelle, Dire Straits reste un groupe légendaire pour beaucoup, notamment dans des pays comme l'Inde ou l'Afrique du Sud. Le groupe a vendu plus de 118 millions d'albums depuis ses débuts.


Débutant en pleine époque punk et évoluant des les années 80, Dire Straits n'en reste pas moins un groupe de rock « à l'ancienne », influencé principalement par les années 60, voire 50, et le blues. Les influences du groupe sont à chercher du côté de Bob Dylan pour le style de chant, et de J.J. Cale, Hank Marvin, Eric Clapton ou encore Chet Atkins pour le jeu de guitare. Mark Knopfler joue exclusivement aux doigts, n'utilisant pas de médiator, et emploie l'ancestrale technique blues qui consiste à alterner phrases chantées et phrases de guitare selon un système de "questions - réponses". Son jeu, simple et classique mais d'une grande élégance, est le fondement du son de Dire Straits. Les autres membres du groupe sont pour le moins discrets, et Knopfler se réserve en général les solos.


Comme l'a fait remarquer le journal Le Monde, une grande modestie a toujours fait partie de l'image de marque du groupe (qui alla même jusqu'à décapitaliser son nom sur certaines affiches et pochettes : dIRE sTRAITS). Ses membres refusèrent longtemps de faire figurer leurs photos sur les pochettes. Cela se retrouve même dans les thèmes des chansons : du Sultans of swing des tout débuts jusqu'à Calling Elvis, Mark Knopfler semble plus soucieux de rendre hommage aux artistes qu'il admire que de se mettre en valeur lui-même. Cette discrétion personnelle s'accompagnait d'un grand perfectionnisme, notamment sur le plan technique : le groupe était réputé pour faire le désespoir des ingénieurs du son et des organisateurs de leurs tournées (auxquels sont dédiés la chanson et le clip Heavy fuel). Ce son très soigné a fait de Dire Straits le groupe idéal pour les débuts du CD, qui leur permettait de faire ressortir les moindres nuances de leur son. Brothers in arms fut d'ailleurs souvent employé pour faire la démonstration des possibilités sonores des nouveaux lecteurs. Il arriva même que l'album soit fourni avec l'appareil !


Malgré une grande discrétion personnelle et une musique relativement peu innovante, le groupe n'en est pas moins devenu une référence, voire pour certains un véritable mythe, notamment à l'extérieur de l'Occident (Inde …), où Dire Straits reste l'un des groupes européens les plus appréciés. Les albums solo de Mark Knopfler, pourtant parfois de qualité comparable, sans être boudés par le public, ne sont jamais parvenus à remporter le même succès.


Dire Straits... Encore un grand groupe dans l'histoire du rock britannique, remarquable notamment par le puissant jeu de guitare de Knopfler, la légende du "fingerpicking"...


Brothers In Arms...


dimanche 12 août 2007

Joni Mitchell



Joni Mitchell, de son vrai nom Roberta Joan Anderson, (7 novembre 1943 à Fort MacLeod, au Canada - ) est une musicienne et peintre canadienne.

Elle a d'abord travaillé à Toronto et dans l'ouest du Canada, et a été associée au milieu des années 1960 avec la scène folk de New York, avant de découvrir de nouveaux horizons dans les années 1970, en s'essayant progressivement au rock puis au jazz. Elle est ainsi devenue l'une des auteures compositrices de chanson les plus respectées de la fin du XXe siècle.

En plus de la peinture, elle pratique aussi le piano, la guitare et l'ukulélé depuis son enfance. Le nom Mitchell lui vient de son - bref - mariage avec le chanteur de folk Chuck Mitchell en 1965. Elle débute en chantant dans des café et des clubs de folk et se fait connaître grâce à son style unique de song-writing – en accordant, notamment sa guitare, à sa propre manière. Sa première chanson à atteindre les classements, « Urge for Going », est un succès du chanteur de country George Hamilton IV. Les chansons de ses deux premiers albums Song to a seagull (1968) et Clouds (1969) sont des archétypes du mouvement folk de l'époque. Personnelles et poétiques, ses compositions profitent de l'amplitude de son extraordinaire voix et de son jeu unique de guitare. Clouds représente une percée commerciale, avec deux titres largement repris par d'autres artistes, Chelsea Morning et Both sides now.

La maturité artistique point avec son troisième album, Ladies of the canyon (1970), disque largement inspiré par sa toute nouvelle vie californienne (le « canyon » du titre est le Laurel Canyon, à Los Angeles). Ladies contient aussi le véritable premier « hit » de Joni Mitchell, «Big Yellow Taxi». Un autre titre, « Woodstock », à propos du célèbre festival de 1969 (auquel elle n'a pas assisté), devient également un hit, plus tard, pour Crosby, Stills and Nash et Matthew's Southern Comfort. À noter, « For free », qui sera la première chanson d'une longue série traitant de la dichotomie entre les avantages de la célébrité et ses inconvénients tels que la perte de liberté ou de vie privée.

Cette approche plus mature, tendant vers ce que l'on appelle le « confessional folk », se poursuit avec Blue (1971) généralement considéré comme le meilleur album de cette période, voire son meilleur album tout court. La musicienne vit alors une période délicate de sa vie personnelle (séparation d'avec le musicien Graham Nash et difficulté grandissante avec son statut de star) et l'album s'en ressent énormément, peut-être trop, diront certains à l'époque. Les chansons explorent différentes facettes de la relation amoureuse, de la passion avec la poignante « A case of you » au sentiment d'insécurité avec « This flight tonight ». Dans « Little Green », elle évoque par ailleurs l'abandon de son enfant dès sa naissance (sa fille la retrouvera dans les années 1990). Sur Blue, Joni utilise de plus en plus le piano, ainsi qu'un instrument venu des Appalaches, le dulcimer sur plusieurs titres. Certaines rythmiques font de plus en plus penser au rock, même si le résultat en est encore éloigné. Cette influence s'accroît dans les deux albums suivants, enregistrés avec une nouvelle maison de disque, Asylum : For the roses (1972), dont la chanson titre reprend les thèmes développés dans « For free » et Court and Spark (1974). Si le premier s'est bien vendu, emmené par le single ironique « You turn me on, I'm a radio », le second reste à ce jour le plus grand succès commercial de Joni Michell, grâce notamment au single « Free man in Paris ».

Court and Spark est aussi remarquable car il permet d'entendre les premiers échos du jazz sur la musique de Joni Mitchell, et malgré le succès des titres plus commerciaux, elle passera le reste de la décennie à produire des disques largement influencés par le jazz. Le premier de ces albums est The Hissing of Summer lawns (1975). Celui-ci marque un changement au niveau des paroles. Les confessions laissent la place à une série de vignettes sur les femmes des années 1970, des night-clubbeuses (« Edith and the Kingpin ») aux femmes riches qui s'ennuient (« The hissing of summer lawns » et « Harry's house »). Musicalement, elle s'essaie à plusieurs styles, construit des harmonies vocales complexes et fait intervenir par exemple des percussions africaines (Les Warrior drums of Burundi sur « The Jungle Line »). Hejira (1976), reste dans une veine jazz, avec plusieurs titres où domine la basse fretless du musicien Jaco Pastorius. Les chansons, toutefois, rappellent ses travaux antérieurs, avec des paroles denses et poétiques - dont le sens est souvent difficile à saisir - et des envolées lyriques qui contrastent avec les rythmes et les arrangements jazz. Don Juan's reckless daughter (1977) est un pas supplémentaire vers la liberté et l'abstraction du jazz. Ce double album est dominé par le très long « Paprika plain », qui recouvre alors une face entière de disque. Les critiques d'alors ne se montrent guère emballés : certains saluent sa démarche expérimentale et son originalité, mais beaucoup le trouvent juste ennuyeux.

Dans le droit fil de son intérêt pour le jazz, Joni Mitchell collabore ensuite avec le bassiste légendaire Charles Mingus, mais ce dernier meurt avant que le projet ne voie le jour. La musicienne finit elle-même les titres et enregistre l'album Mingus (1979) avec Jaco Pastorius, Wayne Shorter et Herbie Hancock. Là encore, si l'album est bien reçu dans les milieux musicaux, son public habituel a du mal à suivre.

Ses albums des années 1980 sont ceux qui auront le moins de succès de toute sa carrière. Seuls trois disques sont enregistrés, et aucun ne bénéficie de critique positive. Semblant rejeter le jazz, Wild things run fast (1982) est un retour vers une écriture plus pop, avec des reprises à sa manière de « Unchained melody » (combiné avec « Chinese café ») et « You're so square ». Comme son successeur Dog eat dog (1985), la production n'est pas exceptionnelle et les synthétiseurs, comme les percussions électroniques, ont très mal vieilli et les deux disques semblent beaucoup plus datés que ses albums acoustiques. Pour Chalk mark in a rain storm (1988), elle s'entoure de pointures comme Willie Nelson, Tom Petty ou Don Henley, mais rien n'y fait, l'album semble décousu et ne se vend guère, bien que les chiffres de vente ont toujours moins préoccupé l'artiste que l'art lui-même.

Night Ride home (1991) qu'elle décrira comme un album de « middle-aged love songs » est mieux reçu, mais pour beaucoup, elle effectue son véritable retour à la musique de qualité avec Turbulent Indigo (1994) qui gagne plusieurs Grammy Award et Taming the tiger (1998)

Récemment, Joni Mitchell, a exprimé son ire vis-à-vis de l'industrie musicale actuelle qu'elle décrit comme un « cloaque » qui manipule trop la destinées des musicien(ne)s – et la sienne en particulier – à son goût et a formé le souhait de trouver un autre moyen de diffuser sa musique ou de cesser sa carrière pour se consacrer à la peinture. Avant de mettre sa menace à exécution et de mettre un terme (provisoire ?) à sa carrière, Joni Mitchell s'entoure d'un big band pour enregistrer deux disques magnifiques, Both sides now (2000) —utilisé dans le film Love Actually— et Travelogue (2002). Le premier est essentiellement composé de standards de la musique américaine comme « Comes love » ou « You've changed », et se veut un concept album sur une relation amoureuse, avec des chansons marquant d'abord l'émerveillement amoureux, puis les premiers doutes et enfin la séparation. L'album se clôt avec une reprise aérienne de Both Sides now, repris maintes fois (on en compte plus de 350 versions), mais jamais égalé. Le second reprend le thème du voyage, qui lui est cher (Hejira fut composé lors d'un long voyage à travers les États-Unis), et prend la forme d'un florilège de ses chansons, des années 1970 (« The Circle game ») à ses plus récents enregistrements.

Après Hits and Misses, sorties en 1996, Joni Mitchell renoue avec les compilations en 2004, année où sortent The Beginning of survival et Dreamland. La première est une sorte de best-of des années Geffen (sa maison de disque depuis les années 80, avec laquelle elle est dans les plus mauvais termes) choisies selon la thématiques « commentaires sur le monde dans lequel nous vivons ». La seconde est un best-of de toutes ses périodes. Si elles peuvent constituer, pour les néophytes, une introduction à son œuvre, le seul véritable intérêt de ces compilations sera, pour les autres, de présenter - dans le livret - les nouvelles peintures de la musicienne. Elle donne quelques interviews à la sortie de ces deux disques et reste évasive quant à une véritable reprise de sa carrière.

Joni Mitchell a été intronisée dans le Hall of fame canadien en 1981 et dans le Rock'n'roll Hall of Fame en 1997. Elle a reçu un Grammy Award en 2002. Elle est alors décrite comme « l'une des artistes féminines majeures de l'ère du rock », avec « une influence puissante sur tous les artistes qui font preuve de diversité, d'imagination et d'intégrité. »

Début 2007, elle annonce officiellement son retour avec un album intitulé "Shine", c'est finalement le label de la chaine STARBUCK'S "Hear Music" qui en assurera la distribution à partir du 25 Septembre 2007. Pour cet album, Joni confesse avoir été inspirée par la guerre en Irak. Cet album contiendra 10 chansons dont "If I Had A Heart, I'd Cry", "Shine", "Bad Dreams Are Good" et "Big Yellow Taxi" (nouvelle version).

Joni Mitchell , une vrai musicienne qui aime reelement la musique et qui possède un pur feeling et une facilité d'adoucir l'atmosphere meme parfois trés tendu (CF: Isle of Wight 1970).

Vraiment une personne avec un talent énorme !

mardi 7 août 2007

George Benson


George Benson est un guitariste, chanteur, et compositeur de jazz né le 22 mars 1943 à Pittsburgh en Pennsylvanie aux États-Unis.

Il enregistre son premier album, The New Boss Guitar, en 1964, à l'âge de 21 ans, accompagné par « Brother » Jack McDuff au clavier, un organiste américain et chef d'orchestre soul.

Benson commence en 1965 une carrière solo, avec le George Benson Quartet. Son talent est ensuite remarqué par Miles Davis, qui l'emploie sur l'album Miles in the Sky, sorti en 1967.

Sa carrière décolle véritablement dans la seconde moitié des années 1970, dans une veine jazz-funk, avec les albums Breezin (sorti fin 1975, dont le titre This Masquerade remporte le Grammy Award du disque de l'année en 1977) et In Flight (1977), emblématiques du jeu très particulier de Benson à la guitare, qui chante simultanément les notes des solos qu'il improvise, avec un phrasé jazz sur un rythme et des arrangements funk.

Le point culminant de sa carrière est l'album Give Me The Night, produit par Quincy Jones (1980), et le morceau éponyme, qui a fait de George Benson une figure désormais incontournable des dancefloors, parfois par samples interposés (Give Me The Night a notamment été samplé, en France, par le groupe IAM pour son tube "Le Mia").

Aujourd'hui installé dans le New Jersey, il poursuit sa carrière, et a sorti en 2006 l'album Givin' It Up, en collaboration avec le chanteur Al Jarreau.

Rien de plus a dire , encore une légende !

jeudi 2 août 2007

Funkadelic


Funkadelic était initialement The Parliaments, un groupe de doo-wop qui naquit dans la boutique de coiffure de George Clinton. Le groupe fut créé en 1964, initialement pour les tournées, et était constitué de Frankie Boyce, Richard Boyce et Langston Booth. Ils s'engagèrent dans l'armée en 1966, et George Clinton (le leader des Parliaments) recruta Billy Bass Nelson et Eddie Hazel en 1967, puis vinrent s'ajouter Tawl Ross et Tiki Fulwood.

Suite à des problèmes légaux entre Clinton et le label des The Parliaments, Revilot, ce nom fut abandonné pour Funkadelic. C'était en fait les mêmes personnes. Le groupe signe Westbound en 1968.


L'album,
Funkadelic, sortit en 1970. Les artistes apparaissant sur la pochette sont Mickey Atkins, Clinton, Fulwood, Hazel, Nelson and Ross, mais plusieurs autres (alors au label Motown) participèrent ainsi que Ray Monette (du groupe Rare Earth) et Bernie Worrell.

Le nom de Bernie Worrell apparaît pour la première fois en 1970, sur le second album de Funkadelic,
Free Your Mind... And Your Ass Will Follow, débutant une longue collaboration avec Clinton. Worrell continua à participer à la production de plusieurs albums des Parliament and Funkadelic et à jouer comme claviériste sur les albums d'autres membres de P-Funk.

Bootsy Collins et Catfish Collins rejoignirent le groupe après la sortie de
Maggot Brain en 1971. Les deux frères allaient devenir des éléments majeurs du son P Funk. En 1972, le groupe ainsi renforcé sortit America Eats Its Young avec les JB's Horns dont Fred Wesley et Maceo Parker. Peu de temps après, plusieurs membres quittèrent le groupe, suite à des querelles internes, Hazel passa un an en prison pour possession de drogue, Tawl Ross connut un bad trip au LSD et/ou une overdose au speed, tandis que Billy Bass quittait le groupe suite à des soucis financiers. Michael Hampton, un guitariste prodigue de dix-sept ans, remplaça Hazel.

Funkadelic signa Warner Brothers en 1975, et sortit release
Hardcore Jollies en 1976. La même année, Westbound sortit plusieurs inédits sur l'album Tales of Kidd Funkadelic, qui eut un bien plus grand succès que Hardcore Jollies notamment grâce à Undisco Kidd, single qui atteint le Top 30 R&B. En 1977, Westbound profita du succès de Tales of Kidd Funkadelic, sortant The Best of the Early Years. Funkadelic enregistra et sortit magnum opus, One Nation Under a Groove en 1978. Le single fut numéro 1 du classement R&B pendant six semaines, tandis que Parliament rencontrait un certain succès avec Flash Light et Aqua Boogie. Puis ils reviennent en 1979, avec l'album Uncle Jam Wants You, pour le fameux tube (Not Just) Knee Deep.

Suite à la célébrité nouvelle de Funkadelic, Fuzzy Haskins, Calvin Simon et Grady Thomas qui faisaient partie de Parliament depuis l'origine quittèrent le groupe en 1977 et sortirent un single du même nom que l'album
Connections and Disconnections sous le nom Funkadelic sans George Clinton (en 1981). Le morceau fut classé au même moment que le titre éponyme de l'album The Electric Spanking of War Babies, par Funkadelic mais avec George Clinton.

Au fil des années 1980, des difficultés légales découlèrent des multiples noms utilisés par ces nombreux groupes, tandis qu'un remaniement du label de Parliament avait lieu. Parliament et Funkadelic furent dissouts. George Clinton enregistra plusieurs albums solo (parfois sous le nom George Clinton & the P-Funk All-Stars).


La réalisatrice Yvonne Smith en partenariat avec Firelight Media (basé a Berkeley en Californie), a produit le documentaire
Funkadelic: One Nation Under a Groove. Ce long metrage relatant l'histoire de ce groupe précurseur à été diffusé sur PBS en 2005.


Funkadelic, AHAH ! Les légendaires créateurs de la funk music ! :)


RED HOT MAMA
Houston,1977