mardi 29 mai 2007

Donald Byrd


Donaldson Toussaint L'Ouverture Byrd II (né le 9 Décembre 1932) est un trompettiste américain né à Detroit, Michigan. Il a joué avec Lionel Hampton avant de quitter l'école ; il reçoit plusieurs diplômes de musique, et alors qu'il est encore à l'école de Manhattan, il remplace Clifford Brown auprès de Art Blakey et les Jazz Messengers, puis joue avec de très nombreux jazzmen, dont John Coltrane, Sonny Rollins, Herbie Hancock et Thelonious Monk.

Dans les années 1970, il s'éloigne du mouvement hard-bop et se tourne vers le jazz fusion, le jazz-funk, le soul-jazz et le rhythm and blues. Il produit alors Black Byrd, avec les Mizell Brothers ; cet album connaît un grand succès, tout comme les albums qui suivirent avec les Mizell Brothers Places and Spaces, Steppin' Into Tomorrow et Street Lady.

Discographie :

2006 Pop-Jazz Volume 1

2005 In a Soulful Mood

2004 Mustang! (Japan Bonus Tracks)

2004 At the Half Note Cafe, Vol. 1-2 (Bonus Tracks)

2004 Blackjack (Bonus Tracks)

2004 Free Form (Bonus Track)

2004 Free Form (Japan Bonus Track)

2003 Out of This World

2003 At the Half Note Cafe, Vol. 2

2003 At the Half Note Cafe, Vol. 1

2002 The Transition Sessions

2000 Touchstone

1991 A City Called Heaven

1989 Getting Down to Business

1987 Harlem Blues

1983 Words, Sounds, Colors and Shapes

1981 Love Byrd: Donald Byrd and 125th St, N.Y.C.

1978 Thank You...For F.U.M.L. (Funking Up My Life)

1976 Caricatures

1975 Places and Spaces

1974 Stepping into Tomorrow

1973 Street Lady

1972 Black Byrd

1971 Ethiopian Knights

1970 Electric Byrd

1969 Fancy Free

1967 Slow Drag

1963 A New Perspective

1961 Free Form

1960 Byrd in Flight

1959 Byrd in Hand


On fait dans le cour pour une fois :) !


Donald byrd , un "petit" Miles Davis !





mercredi 23 mai 2007

Herbie Hancock


Herbie Jeffrey Hancock (né le 12 avril 1940) est un pianiste de jazz et compositeur originaire de Chicago, aux États-Unis. Il est l'un des pianistes et compositeurs de jazz les plus importants et influents. Il a mêlé au jazz des éléments de soul, de rock, de funk, de disco et de hip-hop.

Herbie Hancock a joué avec de nombreux grands jazzmen dans les années 1960 et a rejoint le Miles Davis quintet, dans lequel il a redéfini le rôle de la section rythmique. Il a également été un des premiers à utiliser les synthétiseurs et le scratch. Malgré ses expérimentations, la musique d'Herbie Hancock est restée mélodique et accessible, rencontrant parfois des succès commerciaux importants. Ses plus célèbres pièces incluent Cantaloupe Island, Watermelon Man, Chameleon et Rock it.



*Enfance et début de sa carrière.


Comme de nombreux pianistes de jazz, Hancock a eu une éducation musicale classique dès l'âge de 7 ans. Très précoce, il joua le premier mouvement du Concerto No. 5 en ré majeur de Mozart à 11 ans à un concert pour jeunes avec le Chicago Symphony.


Durant son adolescence, Hancock n'a pas de professeur de jazz mais découvre cette musique grâce aux enregistrements de Oscar Peterson et de George Shearing. Il écoute également d'autres pianistes comme McCoy Tyner, Wynton Kelly et Bill Evans et étudie les pièces de Miles Davis, John Coltrane et Lee Morgan.


Après avoir étudié la composition musicale pendant 3 ans et demi au Grinnell College, il est engagé par Donald Byrd en 1961. Il finira plus tard ses études de musique à Grinnel en "electrical engineering" et musique en 1971. Le pianiste se fait rapidement une réputation et joue notamment avec Oliver Nelson et Phil Woods. Il enregistre son premier album solo Takin' Off pour Blue Note en 1962 avec notamment le saxo ténor Dexter Gordon et le trompettiste Freddie Hubbard. Le morceau Watermelon man offrira un hit à Mongo Santamaria mais l'album sera surtout remarqué par Miles Davis qui montait à ce moment un nouveau groupe.



*Le Miles Davis quintet et Blue Note.


Hancock rejoint en 1963 le second grand quintet de Miles Davis, composé de nouveaux talents. La section rythmique est composée du bassiste Ron Carter, du batteur de 17 ans Tony Williams et de Hancock au piano. Après George Coleman et Sam Rivers, le quintet se stabilisera avec Wayne Shorter au saxophone ténor. Le quintet est considéré comme un des plus grands ensemble de jazz dont la section rythmique a été louée pour ses innovations.


Ce groupe permettra à Hancock de trouver son style unique de grand pianiste de jazz. Il trouve de nouvelles manières de jouer et popularise de nouveaux accords peu utilisés. Il développe également son talent pour l'accompagnement qu'il joue de manière très contrastée comme cela n'avait jamais été fait (voir notamment les versions live de My Funny Valentine).


Avec la section rythmique, il développe des rythmes extrêmement complexes autour de la mélodie et des accords.


À la fin de la seconde moitié des années 1960, leur approche devient si sophistiquée et originale qu'il devient difficile de repérer les changements d'accord. Leur concept d'improvisation sera appelée "Time, No Changes".


Alors qu'il est dans le groupe de Davis, Hancock enregistre également dans une douzaine de sessions pour le label Blue note, à la fois sous son nom et en accompagnant d'autres musiciens comme Wayne Shorter, Tony Williams, Grant Green, Bobby Hutcherson, Sam Rivers, Donald Byrd, Kenny Dorham, Hank Mobley, Lee Morgan and Freddie Hubbard.


Ses albums Empyreans Isles (1964) et Maiden voyage (1965) font parti des LPs de jazz les plus influents des années 1960, gagnant des prix pour leur innovation et leur accessibilité. La chanson titre de Maiden Voyage deviendra un standard de jazz et sera repris par le groupe US3 dans le hit "Cantaloupe Island". Empyrean Isles comprenait la section rythmique de Davis ainsi que Freddie Hubbard à la trompette, alors que George Coleman participa à Maiden Voyage.


Hancock sort également à l'époque des albums moins connu mais néanmoins acclamé avec des groupes plus importants, comme My Point of View (1963), Speak Like A Child (1968) et The Prisoner (1969).


L'album Inventions and Dimensions est presque entièrement composé de musique improvisée, et comprend le bassiste Paul Chambers et les percussionnistes Willie Bobo et Osvaldo Martinez.


A cette même période, Hancock compose la bande originale du film Blow-Up de Michelangelo Antonioni qui est la première des nombreuses BO qu'il composera dans sa carrière.


Miles Davis incorpore des éléments du rock et de la musique populaire dans ses compositions peu de temps avant que Hancock quitte le groupe. Malgré une réticence initiale, Hancock joue sur un clavier électronique (notamment le Fender Rhodes) sur l'insistance de Davis. Il s'adapte rapidement à cet instrument qui jouera un rôle dans ses tentatives artistiques ultérieures.


A l'été 1968, Hancock quitte le groupe pour former son propre sextet, bien qu'il ait été formellement renvoyé sous le prétexte qu'il aurait été trop tardif à rentrer d'une lune de miel au Brésil. Malgré son départ, Hancock continuera a apparaître aux cotés de Miles Davis notamment dans In a Silent Way, A Tribute to Jack Johnson et On the corner.



*Fat Albert et Mwandishi.


Hancock quitte Blue Note en 1969 et signe chez Warner Brothers. La même année, il compose la BO de l'émission télévisuelle de Bill Cosby appelée Fat Albert. L'album, plus proche du R&B Fat Albert Rotunda contient notamment la chanson "Tell Me A Bedtime Story" qui sera retravaillée pour sonner plus électronique pour l'album Sounds...and Stuff Like That de Quincy Jones.


Hancock se fascine pour des gadgets musicaux et sous l'influence du Bitches Brew de Davis, il sort plusieurs albums où il mélange les instruments électroniques et acoustiques.


La première excursion de Hancock dans l'électronique commence par un sextet composé du batteur Billy Hart, du bassiste Buster Williams et des cuivres Eddie Henderson (trompette), Julian Priester (trombone), et Bennie Maupin auxquels on peut ajouter Dr. Patrick Gleeson qui s'occupait des synthétiseurs. Le sextet sort trois albums expérimentaux sous le nom de Hancock, Mwandishi (1971), Crossings (1972) et Sextant (1973). Deux autres, Realization et Inside Out avec à peu près les mêmes musiciens, sortent sous le nom de Henderson. Tous ces albums contiennent des improvisations très libres et sont influencés par la musique électronique mais aussi les compositeurs de musique contemporaine.


Patrick Gleeson, a prétendu avoir eu l'idée d'utiliser le son des synthétiseurs sur du jazz et s'être battu pour que ce soit accepté par le groupe. Crossings sorti en 1972 est l'un des premiers albums jazz/fusion à comporter des synthétiseurs (avec Weather Report et leur album I sing the Body Electric). Le synthétiseur est d'avantage utilisé pour créer des effets d'atmosphère que comme un instrument mélodique.


Les albums de cette période deviendront connus sous le nom des albums Mwandishi, du nom Swahili que Hancock utilisa à cette période. Sextant est certainement le plus expérimental notamment par l'usage des synthétiseurs ARP et des improvisations très innovantes. Le morceau "Hornets" sera repris par Hancock sur son album Future2Future sous le nom de "Virtual Hornets".


Parmi les instruments de Hancock et Gleeson, on peut noter le Fender Rhodes, le Clavinet, l'ARP Odyssey, l'ARP Pro-Soloist Synthesizer et le Minimoog. Hancock est aussi l'un des premiers musiciens importants à s'être servi d'un ordinateur Apple pour composer de la musique au début des années 1980.



*Headhunters.


Après ses albums expérimentaux, Hancock souhaite revenir à une musique plus accessible et plus funky. Ce choix aurait été motivé par les faibles ventes de ses précédents albums, par le constat que le grand public ne comprenait pas la musique d'avant-garde ainsi que par son amour du funk et notamment de Sly Stone.


Il rassemble un nouveau groupe qu'il appelle The Headhunters. Il ne garde que Bennie Maupin de son sextet mais recrute le bassiste Paul Jackson, le percussionniste Bill Summers, et le batteur Harvey Mason. Leur premier album Headhunters sorti en 1973 rencontre un succès commercial très important bien qu'il est critiqué par certains fans de jazz. L'album est aujourd'hui loué pour son énergie et sa fraîcheur et a son influence sur le jazz et le funk ainsi que sur la soul et le hip-hop.


Après le remplacement de Mason par Mike Clark, le groupe sort l'album Thrust l'année suivante qui est presque aussi bien reçu que le précedent sans rencontrer le même succès commercial. Le groupe sortira un autre album bien accueilli, Survival of the Fittest mais sans Hancock. Le groupe se reforma en 1998 avec Hancock pour Return of the Headhunters et continuera de jouer et d'enregistrer sans lui.


Hancock quant à lui se tourne vers des albums plus commerciaux auxquels participent certains membre de The Headhunters ainsi que d'autres musiciens et sort notamment les albums jazz-funk Man-Child (1975) et Secrets.



*Retour aux sources: VSOP et Future Shock.


Durant les années 1970 et le début des années 1980, Hancock joue avec son quintet V.S.O.P. qui comprend les membres du quintet de Miles Davis des années 1960 à l'exception de Davis lui même remplacé par le trompettiste Freddie Hubbard. Malgré les rumeurs et les espoirs de l'époque, Miles Davis ne reformera jamais son groupe mythique. VSOP enregistre plusieurs albums live au Japon à la fin des années 1970 dont VSOP (1976) et VSOP: The Quintet (1977).


En 1978, Hancock enregistre un duo avec Chick Corea qui l'avait remplacé dans le groupe de Miles Davis une décennie plus tôt. Il enregistre également un album solo acoustique de piano sobrement intitulé The Piano qui ne sort initialement comme beaucoup de ses albums à l'époque, qu'au Japon. On peut également citer de cette période les albums Dedication (1974), VSOP: Tempest at the Colosseum (1977) et Direct Step (1978)


De 1978 à 1982, Hancock enregistre de nombreux albums jazz marqué par la musique pop et disco, avec Sunlight sur lequel jouent les musiciens Tony Williams et Jaco Pastorius. Il obtient un tube en Angleterre avec le titre "I Thought It Was You" sur lequel il chante à travers un Vocoder qui ne convainct pas les critiques.


Il continue avec le vocoder avec Feets, Don't Fail Me Now qui lui offre un autre tube "You Bet Your Love". Ses albums suivant Monster (1980), Magic Windows (1981), et Lite Me Up (1982) font partie des ses albums les moins bien accueillis par la critique et par marché, à l'époque saturé de ces hybrides pop-jazz, notamment ceux de son ancien collègue Freddie Hubbard. Hancock lui même a un rôle limité dans ces albums, laissant le chant, la composition et parfois la production à d'autres. Le seul album de cette période acclamé par la critique est l'instrumental Mr Hands (1980) auquel participe le bassiste Jaco Pastorius. Cet album combine de très nombreux styles comme la disco instrumentale, le latin-jazz , et un morceau électronique joué par Hancock seul à l'aide d'ordinateurs.


En 1983, Hancock rencontre un énorme succès avec son tube "Rockit" de l'album Future Shock qui gagne un Grammy-award. C'est la première chanson grand public qui comprend du scratch, en l'occurrence un scratch de Grandmaster DST. Le clip vidéo qui comprend un robot faisant du breakdance est également un succès important et remporte 5 récompenses aux MTV Video Music Awards. Le clip fait également parler de lui quand on apprend que la présence minimale de Hancock dans le clip était du à la réticence de MTV de montrer des musiciens noirs.


Le single inaugure une collaboration avec le bassiste et producteur Bill Laswell. Hancock expérimente dans la musique électronique avec une série d'albums produits par Laswell: Future Shock (1983), Sound-System (1984) et Perfect Machine. Malgré leurs succès commerciaux, ces albums sont extrêmement critiqués et certains prétendent que la participation de Hancock n'a été que mineur par rapport à l'influence de Bill Laswell


Durant cette période, il joue à la cérémonie des Grammy awards avec Stevie Wonder, Howard Jones, et Thomas Dolby dans un celèbre jam de synthétiseur.


Un de ses albums méconnu des années 1980 est son album live Jazz Africa qu'il enregistre avec le joueur de kora gambien Foday Musa Suso. Hancock trouve également le temps d'enregistrer des morceaux de jazz plus traditionnels.


Il tourne avec Tony Williams et Ron Carter en 1981 et enregistre Herbie Hancock Trio, un album de 5 morceaux qui sort au Japon. Un mois plus tard, il enregistre Herbie Hancock Quartet avec Wynton Marsalis qui sort l'année suivante aux États-Unis.


En 1985, il participe à l'album Sun City contre l'Apartheid à l'initiative de Steven van Zandt. En 1986, Hancock joue dans le film Round Midnight dont il écrit également la bande orignale pour laquelle il gagne un Academy Award. Il écrit également la musique de publicités télévisuelles.


A la fin de la tournée Perfect Machine, il décide de quitter Columbia Records après 15 ans.


En juin 2005, presque la moitié de ses enregistrements de Columbia ont été remasterisés. Des enregistrements qui n'étaient initialement sortis qu'au Japon ont également été diffusés dans d'autres pays.



*Les années 1990 et après.


Après son départ de Columbia, Hancock fait une pause qui s'interrompt avec la mort de son mentor Miles Davis en 1991. En 1994, il sort l' album A Tribute To Miles en son hommage avec ses amis et admirateurs de Davis Ron Carter, Tony Williams, Wayne Shorter et Wallace Roney. L'album contient deux enregistrements live et studio qui reprennent des classiques de Davis avec Roney jouant la partie de trompette du maître. Ils remportent un Grammy comme meilleur groupe.


L'album suivant Dis Is Da Drum sort en 1994 et marque son retour à l'acid jazz. Il sort l'année suivante avec d'autres stars du jazz dont John Scofield, Jack DeJohnette et Michael Brecker l'album The New Standard composé de reprises de chansons populaires d'artistes comme Nirvana, Stevie Wonder, The Beatles, Prince et Peter Gabriel.


Il rencontre à nouveau le succès en 1997 en duo avec Wayne Shorter avec l'album 1 & 1 dont la chanson "Aung San Suu Kyi" remporte un grammy Award comme meilleur composition instrumentale. Le succès continue l'année suivante avec son album Gershwin's World où il revisite de manière inventive les standards de George et Ira Gershwin avec la participation de Stevie Wonder, Joni Mitchell et Wayne Shorter.


En 2001, Hancock enregistre Future2Future avec Bill Laswell et Rob Swift de X-Ecutioners. Hancock tourne avec ce groupe et sort un DVD live hommage à Davis et John Coltrane enregistré à Toronto et appelé Directions in Music: Live At Massey Hall.


En 2005, il sort un album de reprises en duo Possibilities avec la participation de Carlos Santana, Angélique Kidjo, Paul Simon, Annie Lennox, John Mayer, Christina Aguilera et Sting. La même année, il tourne en Europe avec un nouveau quartet composé notamment du guitariste béninois Lionel Loueke avec qui il explore la musique africaine et l'ambient. Enfin toujours la même année, il reforme le groupe Headhunters pour une tournée.


En 2006, Sony BMG Music Entertainment qui a racheté Columbian l'ancien label de Hancock, sort la restrospective The Essential Herbie Hancock qui est la première a rassembler ses œuvres sorties sur Warner Brothers, Blue Note Records, Columbia et Verve/Polygram.



*Anecdotes.


Hancock est bouddhiste, et écrit à propos de l'influence que le bouddhisme a eu sur sa vie et son œuvre musicale, dans l'introduction du best-seller The Buddha In Your Mirror.


Hancock est le directeur musical du Tokyo Jazz Festival ainsi qu'un patron member du Thelonious Monk Institute of Jazz.


Hancock a créé l'organisation ROLO ( the Rhythm Of Life Organization ) dédiée à l'utilisation responsable des technologies afin de faire du monde un meilleur endroit où vivre.


Dans le film Tommy Boy, le personnage de Chris Farley confond Herbie Hancock avec John Hancock quand on lui demande qui est le premier signataire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique.



Certes une biographie très longue, mais pour un si grand homme celà s'impose. Herbie Hancock est un génie qui a su influencer maintes artistes, notamment dans les domaines du jazz, de la funk, ou encore du hip-hop.


Herbie Hancock & The Headhunters
Chameleon

1975


mardi 15 mai 2007

The Mercury Program


Composition :

  • Tom Reno (guitare, vibraphone)
  • Sander Travisano (basse)
  • Whit Travisano (piano électrique, vibraphone)
  • Dave Lebleu (batterie, vibraphone, programmation)

Le trio de The Mercury Program c’est composé en août 1997, Travisano les rejoins en 1999.

La majeur partie de leur musiques sont totalement instrumentales, mélangeant rythmes complexes, et harmonies très « Ambiant ».

On qualifie leur style par « Post Rock » mais je ne pense pas que c’est le terme exact, je pense que The Mercury Program n’a pas de style définis c’est « Leur son ».

C’est par l’utilisation du vibraphone que The Mercury Program nous fait découvrir ces nouvelles sonorités si transcendantes.

Le vibraphone est dans l'air du temps. Et c'est tant mieux. Que cela soit dans un contexte jazz, rock ou electro, la richesse harmonique que cet instrument vient apporter aux musiques est absolument incontestable, les projetant littéralement dans une autre dimension.

The Mercury Program joue sans se la donner, pour le plaisir de jouer. Guitare, batterie, vibraphone et piano électrique trouvent le parfait équilibre, rehaussé de temps à autres par des séquences générées par ordinateur ou une basse profonde. Leur musique ne s'emballe du reste pratiquement jamais et préfère se focaliser sur la construction d'ambiances où échos et répétitions portent le flambeau. C'est précisément dans cette spontanéité, cette fraîcheur, ce manque d'ambition véritable qui permet de nous faire décollés à la première note

C’est dans cette puissance harmonique que réside sans doute la réussite de ce groupe hypnotique. Simple et compliqué à la fois.

Discographie :

  • Lights out in georgia 7 » boxcar
  • Split 7 » with Versailles Boxcar
  • Back to donut CD comp
  • The Mercury Program (Self titled)
  • From the vapor of gasoline
  • All The Suits Began To Fall Off
  • A Data Learn The Language

Et une ou deux compiles dont une avec Maserati !

Et la vidéo :

mercredi 9 mai 2007

King Crimson


Ahhaha , KING CRIMSON !

King Crimson est un groupe de rock britannique de style progressif, fondé en 1969 par Robert Fripp au Royaume-Uni.

Le personnel de King Crimson a souvent changé au long de l'histoire du groupe, Robert Fripp restant le seul membre permanent, bien qu'il ait déclaré ne pas être forcément le chef du groupe. Pour lui, King Crimson est « une manière de faire les choses » et la constance musicale qui a persisté à travers l'histoire du groupe, malgré le changement continuel de membres, reflète ce point de vue.

En 1967, le guitariste Robert Fripp répond à une petite annonce des frères Giles, Mike et Peter respectivement batteur et bassiste (Ceux-ci sont à la recherche d'un joueur de clavier). En 1968, le groupe Giles, Giles & Fripp est signé par Decca et enregistre un album « The Chearfull Insanity of... ». Peu après, Ian Mac Donald (claviers et instruments à vent) se joint à eux.

En 1969, après l'éviction de Peter Giles remplacé par Greg Lake Fripp, Mc Donald, Lake & Giles forment King Crimson avec le poète Peter Sinfield. Le groupe commence à jouer au Royaume Uni (notamment plusieurs concerts au Marquee Club) et enregistre son premier album In the Court of the Crimson King entre deux concerts, album qui fera date dans l'histoire de la musique rock, mélange de progressif, musique contemporaine et jazz. Le groupe s'envole ensuite pour les États-Unis. À la fin de la tournée US, Mc Donald et Giles quittent le groupe suivi peu de temps après par Lake qui rejoindra Keith Emerson pour fonder avec Carl Palmer le groupe Emerson, Lake & Palmer.

En 1970, Fripp et Sinfield poursuivent l'aventure en studio avec divers musiciens proches de Keith Tippetts. Le groupe enregistre In the Wake of Poseidon (avec les frères Giles et Lake), qui adopte une structure et un imaginaire proche de l'album précédent, lui permettant de renforcer son succès. Mais l'inventivité de Robert Fripp lui fait changer une première fois de cap et l'album suivant, Lizard, plus mâtiné d'instruments à vent (cor, hautbois, trompette) et à l'ambiance plus sombre, désarçonne une part importante de son public.

En 1971, un nouveau groupe pour la scène est enfin formé. Outre Fripp et Sinfield (qui utilise le synthétiseur VCR3 pour créer des effets sonores), il est constitué de Boz Burrell (basse et chant), Mel Collins (flute, sax et claviers) et Ian Wallace (batterie). Le groupe enregistre Islands. Au cours de la tournée, des tensions apparaissent et Sinfield est encouragé à quitter le groupe. Les autres membres suivent, peu après, à la fin de la tournée US (1972) laissant Fripp seul. Un album live "Earthbound" au son limite, sera tiré de la tournée.

Fin 1972, Fripp crée un nouveau King Crimson avec John Wetton (basse et chant), David Cross (violon et clavier), Bill Bruford (batterie) et Jamie Muir (percussion). Ce dernier quittera rapidement le groupe avant l'enregistrement de l'album Larks' Tongues in Aspic (même s’il participe à cet enregistrement, il n'apparaîtra plus en concert avec le groupe). De l'avis général, cette formation souvent appelée King Crimson III est considérée comme la plus homogène, la plus performante sur scène, voire la plus créative. À noter que le morceau Larks' Tongues in Aspic, part 2 sera plagié par Pierre Bachelet et Hervé Roy pour la musique du film Emmanuelle. En 1973 paraît Starless and Bible Black enregistré partiellement en concert, notamment au Concertgebouw d'Amsterdam.

En 1974, le groupe se sépare de David Cross et le trio Fripp, Wetton, Bruford enregistre Red avec la collaboration d'anciens membres du groupe (Mc Donald et Collins). Suite à cet enregistrement, Fripp décide de mettre un terme à King Crimson, décrétant la fin des groupes dinosaures et se voulant désormais « une petite cellule libre, mobile et intelligente ».

L'année 1975 sera marquée par la sortie de King Crimson USA, enregistrement en concert de titres marquants du groupe (Fripp, Cross, Wetton et Bruford)

A la fin des années 70, Fripp décide de revenir sur la scène musicale. Après diverses collaborations, il forme un groupe nommé « Discipline » avec Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse) et Bill Bruford. Après quelques concerts le groupe change de nom et devient une nouvelle version de King Crimson. Cette version sortira 3 albums: Discipline (1981), Beat (1982) et Three of a Perfect Pair (1984). À la fin 1984, King Crimson est mis en attente.

Au début des années 90, Fripp crée de nouvelles compositions qui lui semblent appropriées pour une nouvelle version de King Crimson. Des problèmes judiciaires avec son ancienne maison de disque EG repoussent à 1994 les premières répétitions du nouveau groupe constitué sur la base d'un double trio: Robert Fripp (guitare), Trey Gunn (Stick ou « touch guitar »), Pat Mastelotto (batterie et percussions) et Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse et Stick), Bill Bruford (batterie et percussions). En 1994 sort VROOOM un mini-CD suivi de l'album THRAK. En 1996, après des sessions infructueuses, des sous-groupes nommés « ProjeKct » constitués de 3 à 4 musiciens du double trio sont formés pour faire évoluer la musique. Bill Bruford quitte rapidement le groupe et il apparaît de plus en plus difficile pour Tony Levin de continuer l'aventure King Crimson en raison de ses divers engagements (notamment avec Seal et Peter Gabriel).

Le quatuor restant sort en 2000 The ConstruKction of Light, puis en 2003 The Power to Believe. Suite à la tournée, Trey Gunn décide de quitter le groupe pour se consacrer essentiellement à un projet multimédia nommé Quodia. Il est remplacé par Tony Levin.

En 2005, le groupe entre dans une nouvelle procédure de recherche et développement. ProjeKct 6 (Adrian Belew à la batterie et Robert Fripp à la guitare) a déjà travaillé en studio et apparut en concert en 2006 notamment en première partie de Porcupine Tree. Des concerts improvisés de ProjeKct 5 (Robert Fripp (guitare), Adrian Belew (guitare et chant), Tony Levin (basse et Stick et Pat Mastelotto (batterie et percussions) devraient suivre afin de définir l'univers du futur King Crimson.

La Discographie:

  • In the Court of the Crimson King (1969)
  • In the Wake of Poseidon (1970)
  • Lizard (1970)
  • Islands (1971)
  • Earthbound (1972) (concert enregistré en 1971)
  • Larks' Tongues in Aspic (1973)
  • Starless and Bible Black (1974)
  • Red (1974)
  • U.S.A. (1975) (concert enregistré en 1974)
  • A Young Person's Guide to King Crimson (1976) (anthologie)
  • Discipline (1981)
  • Beat (1982)
  • Three of a Perfect Pair (1984)
  • VROOOM (1994)
  • THRAK (1995)
  • B'Boom - Live In Argentina (1995)
  • THRaKaTTaK (1996)
  • Night Watch (1998) (concert enregistré en 1973)
  • deja VROOOM (1999) (DVD Live de la tournée THRAK Tour 1995)
  • Circus: A Young Person's Guide to King Crimson Live (1999) (anthologie live)
  • The ConstruKction of Light (2000)
  • Heavy ConstruKction - Triple CD live de la tournée européenne de l'été 2000
  • VROOOM VROOOM (2001) (live provenant de concerts de la période 1995-96 enregisté à New York -Broadway- et Mexico)
  • Happy With What You Have to Be Happy With (2002)
  • The Power to Believe (2003)
  • Eyes Wide Open (2003) (DVD live de concerts enregistrés en 2000 et en 2003)

Voila voila , King Crimson un grand groupe !

Une musique trés complexe , je pense que c'est un des seuls groupes à avoir des plans a la guitare aussi complexe !

Sans parler du reste , un batteur avec une précision et un volume harmonique si evolué qu'il nous enmène dans une 'Spirale sans fin'

Bref , un pure groupe !


La vidéo :

( Un titre certe pas trés "psychédelique" mais bien planant ;) )



mardi 1 mai 2007

Marcus Miller


Marcus Miller a commencé comme clarinettiste puis s'est initié à la basse. Il est aussi un compositeur de Jazz fusion (ou Jazz rock). Il est né à Brooklyn (États-Unis, New York) le 14 juin 1959.

Multi-instrumentiste, il se consacre plus particulièrement à la basse ainsi qu'a la clarinette basse et sa carrière décolle lors de ses fructueuses collaborations avec le grand nom du Jazz Miles Davis (en naîtra dans les années 80 le superbe enregistrement Tutu). Il a également travaillé sur l'album Zoolook de Jean-Michel Jarre en 1984 (notamment les morceaux "Ethnicolor" et "Zoolook").


Il poursuit depuis sa carrière en tête d'affiche, composant et jouant ses thèmes à la basse.


Techniquement, il se distingue par une grande habileté dans des techniques complexes comme le slap et le tapping, et utilise fréquemment des basses sans frettes (fretless).



Débuts Musicaux.


Ce bassiste de talent avait la musique dans le sang. Son père jouait du piano ainsi que de l'orgue à l'église. Donc, Marcus profita de cet avantage et se mit à expérimenter ces instruments. Il se mit, vers l'âge de 10 ans, à jouer de la clarinette basse (un instrument dont il joue encore). Son apprentissage de la guitare basse commença lorsqu'il était âgé de 13 ou 14 ans. Il apprit les rudiments de cet instrument seul et appliqua l'aspect théorique qu'il avait appris en jouant de la clarinette à la basse. Dès qu'il toucha cet instrument, il sut que sa destinée était d'être un musicien professionnel. Âgé d'environ 22 ans, il commence à se bâtir un style qui lui est propre. Sa carrière commence, grâce à Miles Davis.


En 1987, il participa à l'album Nougayork de Claude Nougaro, en tant que sideman. En 1996, il apparaît comme producteur d'une des chansons du dernier album studio enregistré par France Gall, France : La Minute de silence, qu'il teinte de blues. Il a également travaillé avec Aretha Franklin sur l'album " jump to it " et avec Luther Vandross sur divers albums de ce dernier.


Marcus Miller, un grand bassiste qui a su imposer son style dans le jazz fusion. Si tu passes par là Marcus : let me play your f*cking Jazz Bass ! ^^

Pour conclure, je vous propose une vidéo groovesque inédite des 3 plus grands bassistes de tous les temps : Stanley Clarke, Victor Wooten et bien entendu, Marcus Miller ! Enjoy ;)




Jaco Pastorius


Jaco Pastorius (John Francis Pastorius) est un bassiste de jazz américain, né le 1er décembre 1951 à Norristown (Pennsylvanie) et mort le 21 septembre 1987 à Fort Lauderdale (Floride).

John Francis, dit Jaco, Pastorius naît en 1951 en Pennsylvanie. Son père, musicien professionnel (batteur et chanteur) est d'origine allemande et sa mère d'origine finlandaise. Il a 7 ans quand sa famille s'installe en Floride. C'est là que Jaco passe son enfance et s'imprègne de toutes les musiques qu'il peut entendre (musique des Caraïbes, jazz, Rhythm and Blues, rock...).

Il est allé à l'école élémentaire à la St. Clement Catholic School, puis au lycée au Northeast High à Oakland Park. Athlète doué, il a pratiqué de nombreux sports, dont le football américain, le basketball, le baseball. Il semble que son arrogance lui ait valu des déboires assez tôt : à 13 ans, il fut pris en embuscade par un joueur de football énervé contre lui, ce qui lui laissa un poignet brisé, et affecta conséquemment sa capacité à jouer de la batterie.

Il s'initie au piano, à la guitare et même au saxophone. À 15 ans, après une nouvelle opération au bras, il adopte définitivement la basse. Il utilise une basse fretless qu'il s'est bricolée à partir d'une Fender Jazz Bass 1962 en y enlevant les frettes, en recouvrant le manche de plusieurs couches d'un vernis epoxy et en y adaptant des cordes à « filets ronds ».

Il débute dans des orchestre locaux, notamment « La Olas Brass », un groupe de cuivres de neuf musiciens, qui faisait des reprises d'Aretha Franklin, Otis Redding, Wilson Pickett, James Brown et le Tijuana Brass : le bassiste David Neubauer étant parti, il prit la place et commença son ascension irrésistible de bassiste légendaire. Il joue, un temps, sur des bateaux de croisière (il va croiser les musiciens des Wailers et découvrir le reggae en Jamaïque). Il fait une très longue tournée avec les C.C. Riders (alias Cochran's Circuit Riders), le groupe du chanteur Wayne Cochran. Pastorius considérera toujours cette tournée comme la période la plus heureuse de sa vie.

Né "John Francis Pastorius III", son nom de confirmation Anthony produit "John Francis Anthony Pastorius III". Le choix du nom "Jaco" semble avoir été influencé par son admiration pour le joueur de base-ball Jocko Conlon. Une erreur d'orthographe dans une lettre adressée par le pianiste français Alex Darqui aurait orienté son choix vers "Jaco".

Les influences les plus importantes sont, d'après lui : James Brown, les Beatles, Miles Davis, et Igor Stravinsky, qui représentent les quatre sources d'influence principales pour lui - funk, rock, jazz et classique.

D'autres influences citée par lui : Jimi Hendrix, Duke Ellington, Charlie Parker, Paul Hindemith, Frank Sinatra, Tony Bennett, The Band, Santana, Frank Zappa, Bob Marley, Rocco Prestia, Ray Charles, Charles Mingus, John Coltrane, Otis Redding, Cannonball Adderley, Jerry Jemmott et Lucas Cottle (un bassiste néo-zélandais inconnu qui jouait souvent avec lui).

Au début des années 1970, installé à Miami, Pastorius joue dans l'orchestre du multi-instrumentiste Ira Sullivan et donne des cours à l'Université. Là, il rencontre le jeune Pat Metheny qui lui présente le pianiste Paul Bley. En 1974, le groupe de Bley, composé de Metheny, Pastorius et du batteur Bruce Ditmas, enregistre un album (qui, « business oblige », sera réédité ultérieurement sous le titre «Jaco», le bassiste étant entre temps devenu une « vedette »). En 1975, Pastorius joue aux côtés du batteur Bob Moses sur le premier disque de Pat Metheny Bright size life qui est en fait a l'origine la demo de Metheny pour chercher des concerts... ECM distribuera ce disque comme un album produit par la maison.

En 1975, il enregistre pour le label Epic son premier album comme leader, intitulé Jaco Pastorius. C'est cet album qui lui apporte la célébrité. Il est vrai que ce disque est foisonnant et donne un bon aperçu de la virtuosité et du large spectre musical de Pastorius (jazz, rhythm and blues, rock, musique des Caraïbes. On peut y entendre une époustouflante reprise en duo avec le percussionniste Don Alias du standard bebop « Donna Lee » de Charlie Parker, un sublime morceau en solo « Portrait of Tracy » (où Pastorius utilise - largement au delà de ce qui était alors entendu - la technique du jeu mélodique et en accords en harmoniques et démontre que la basse peut être abordée comme un instrument polyphonique), un thème soul « Come on, come over » avec les chanteurs Sam and Dave, des titres jazz fusion ou latin jazz avec Herbie Hancock et Hubert Laws, etc. Cet album sort en 1976, année de sortie de l'album Black Market de Weather Report dans lequel il joue deux morceaux.

La même année, il enregistre, pour la première fois avec la chanteuse Joni Mitchell, l'album « Hejira ».

C'est donc en 1976 qu'il rejoint Weather Report, le groupe de jazz rock fondé par Joe Zawinul et Wayne Shorter dans lequel Pastorius restera jusqu'en 1982. Avec l'arrivée de Pastorius, et grâce au charisme de ce dernier, Weather Report connaît un succès planétaire dépassant largement le petit cercle des amateurs de jazz. Zawinul et Shorter ne s'y trompent pas et Pastorius est co-producteur dès le deuxième album. On peut entendre Pastorius sur les albums Black Market (1976), Heavy Weather - qui contient « Birdland » et « Teen Town » - (1977), Mr Gone (1978), 8:30 (1979), Night Passage (1980) et Weather Report (1982).Joe Zawinul surnomma Jaco "the catalyst" en raison de sa capacité à catalyser l'attention du public.

Pour quantifier l'importance de Jaco dans l'univers du Jazz Rock, citons par exemple la simple phrase publiée quelques années plus tard lors d'un tour d'horizon historique par le magazine "Le Monde de la musique", "fin 82, Pastorius et Erskine quittent Weather Report, mort du Jazz Rock"...

Entre 1977 et 1979, Pastorius est par ailleurs très actif. Il enregistre comme accompagnateur de la chanteuse Joni Mitchell avec le guitariste Pat Metheny et le percussionniste Don Alias « Don Juan's Reckless Daughter » (1977), « Shadows and lights » et « Mingus » (1979) . On peut l'entendre aussi aux côtés du tromboniste Albert Mangelsdorff, d'Airto Moreira, de Flora Purim, d'Herbie Hancock, de Michel Colombier, et même sur le morceau « Une simple mélodie » de Michel Polnareff.

C'est à cette époque que Jaco Pastorius commence à avoir des comportements de plus en plus étranges. Il souffre en effet de trouble bipolaire (névrose maniaco-dépressive) où alternent phases d'euphorie et phases de prostration. Par ailleurs, il consomme beaucoup de drogue et d'alcool. Ceci aboutit à des prestations catastrophiques (le concert à La Havane avec John McLaughlin et Tony Williams, en 1979, est resté l'un des pires souvenirs du guitariste britannique), des dates annulées, des altercations avec des musiciens et des dirigeants de maisons de disques,...

En 1981, Jaco enregistre pour le label Warner Music Group avec un big band monté pour l'occasion, le Word of mouth, un album éponyme. On trouve dans cet orchestre des musiciens comme Don Alias, Peter Erskine, Herbie Hancock, Othello Molineaux, Michael Brecker, Howard Johnson, Hubert Laws, Wayne Shorter, Toots Thielemans,... Ce sont sensiblement les même musiciens qui jouent sur l'album Birthday concert enregistré en public pour les 30 ans du bassiste. Le jeu de Pastorius est à l'époque à son apogée.

En 1982, il enregistre un dernier album, éponyme, avec Weather Report. Pastorius fait une tournée avec le Word of Mouth remonté pour l'occasion. L'orchestre se produit entre autres au Japon (où est enregistré le double album live Twins, dont sera tiré l'album Invitation). Si de nombreux concerts sont merveilleux - comme l'atteste l'écoute des disques - , cette tournée est pour le moins chaotique. Certains concerts sont catastrophiques et les anecdotes sur le comportement « déplacé » du bassiste commencent à remplir la rubrique scandales des journaux. Pastorius doit dissoudre l'orchestre.

Jaco Pastorius enregistre ce qui sera publié après sa mort comme l'album Holliday for pans. Cet album, assez étrange, est essentiellement consacré à l'utilisation des steel drums et met en avant Othello Molineaux, spécialiste de l'instrument. À l'époque, le producteur de la maison de disques refuse de sortir l'album, dont la réalisation a pourtant été coûteuse, considérant la musique enregistrée comme trop hermétique et pensant qu'un tel produit n'aurait aucun avenir commercial. Jaco en restera très frustré. L'album sortira donc dans les années 1990, mais les bandes originales, qui avaient été laissées un peu à l'abandon, se sont retrouvées dans les mains de clones de Jaco, copiant son son et son style. C'est bien dommage de se dire Est-ce Jaco qui joue ou pas?

Pastorius se retrouve donc sans maison de disque et sans orchestre. Ses problèmes psychiatriques sont de plus en plus néfastes à sa carrière. Il enchaîne les accidents (comme la chute d'un balcon en Italie) et les scandales (apparitions sur scène nu, couvert de boue, ivre mort...). Les anecdotes sur ses « excentricités » abondent, parfois amusantes (convoqué en urgence pour une répétition au milieu de la nuit, Brian Melvin trouve le bassiste en train de jouer avec un canard en plastique dans son bain), mais le plus souvent tragiques (lors d'une tournée en Allemagne avec Biréli Lagrène, il saute du bus et est retrouvé le lendemain par la police locale dormant dans la neige vêtu d'un seul t-shirt). Il suit un temps un traitement au Lithium qui le rend apathique. Dès qu'il cesse ce traitement, il redevient incontrôlable.

À partir de 1984, son comportement lui ferme les portes d'une bonne partie de la scène musicale. On peut cependant l'entendre auprès de Mike Stern, Hiram Bullock, Brian Melvin, Biréli Lagrène, etc. Ses concerts et ses disques de l'époque ressemblent malheureusement souvent à des « jam sessions » informelles et bruyantes. Ils ne sont souvent, même si on y trouve parfois de bonnes surprises, qu'un pâle reflet de son génie. Il participe cependant en 1985 à la réalisation d'une excellente vidéo pédagogique Modern Electric Bass.

En 1986, il est devenu sans domicile fixe, dormant à la belle étoile et passant la plupart de son temps à traîner avec des clochards sur un terrain de basket. En juillet, il est interné à l'hôpital psychiatrique de Bellevue (New York). En décembre, il retourne en Floride, habite un temps chez son père avant de reprendre une vie de semi-clochard. Il est régulièrement arrêté par la police, et « interdit de séjour » dans de nombreux clubs de jazz. De même, il est fréquemment éjecté manu militari de concerts d'autres musiciens durant lesquels il essaie de monter sur scène sans y être invité (concert de Carlos Santana à Fort Lauderdale, par exemple).

Un soir de septembre 1987, il est violemment battu par un videur de boîte de nuit, après s'être battu avec le directeur de la boîte, Luke Havan, devant le Midnight Bottom Club à Wilton Manors, Fort Lauderdale. On retrouve Pastorius gisant, ayant perdu un œil et souffrant d'un traumatisme crânien ainsi que d'une pneumonie. Il est conduit à l'hôpital où il meurt 10 jours plus tard en ayant presque pas repris connaissance. La légende dit que son cœur s'est arrêté 3 heures après que l'on eut débranché son assistance respiratoire, alors que son électro-encéphalogramme était plat.

Et oui me diriez-vous "Encore un article super long !" , mais pour une legende comme Jaco Pastorius cela s'impose !

Une légende vivante de la Basse !


La video :